mercredi 24 juin 2009

Impression - Réalisation d'un court métrage


2007-2008
Lorsque l'année passée on m'a dit "Allez cette année on va réaliser un film, ça vous dit ?", tout d'abord je me suis dit "Oh non c'est pas vrai, je vais finir tous les jeudi à 17h30!" De plus, j'étais sure que tout serait dirigé avec des directives qu'il aurait fallu suivre à la lettres. Quelle galère!

Mais ce fut bien loin de là ...

Aline Bouhon, 6A


2008-2009

Le projet de cette année est un court-métrage. On s'imaginait tous les plateaux d'Hollywood et de tous les films
américains... Panique! Madame Guérisse, notre professeur, nous rassure et nous voilà mis au travail.
Quelle belle expérience ! La collaboration de toute la classe sur un même projet a permis au groupe de se
renforcer et de se souder autour d’une tâche qui nous tenait à coeur. Que demander de plus ? Nous en gardons
tous un très bon souvenir !

Chloé Piron 5A

Pour voir l'intégralité du billet ainsi que d'autres billets concernant cette expérience inoubliable, visitez le blog "projets"

mercredi 10 juin 2009

Présentation - Cinématek


Présentation de la Cinémathèque royale de Belgique


La Cinémathèque royale de Belgique, rebaptisée "Cinématek", est un organisme publique et subventionné par l'Etat dont les missions principales sont de conserver et restaurer le patrimoine cinématographique mais aussi de permettre à tous l'accès au cinéma. En effet, la Cinémathèque royale possède une impressionnante collection cinématographique qui est une des plus importante au monde. Elle compte à ce jour 100.000 copies de film correspondant à 60.000 titres dont des films de fictions, des documentaires, des longs et des cours métrages tant d'aujourd'hui que d'hier et la collection s'accroît chaque année. La Cinémathèque dispose actuellement de trois entrepôts offrant une large surface de stockage. De plus, la Cinémathèque possède une impressionnante bibliothèque constituée d'ouvrages, de périodiques, de coupures de presse, de photos et d'affiches.

Réalisation d'un court métrage

Avec la collaboration du Service de Culture cinématographique et de la Cinémathèque royale de Belgique, nous avons eu l'occasion de découvrir de nombreuses facettes du cinéma jusque là méconnues mais aussi et surtout de réaliser un court métrage. En effet, avec l'aide du réalisateur Bernard Dresse, nous avons eu l'ambition de réaliser un court métrage en l'espace d'un an dont le première étape fut l'écriture d'un scénario à la fois intéressant, réalisable et logique. Ensuite, nous sommes passé à l'étape du tournage qui ne dura qu'une seule journée donc nous avons du à la fois gérer le temps accordé et la concentration. Après le tournage, l'étape du montage nous attendait et puis finalement le moment tant attendu arriva le visionnage du court métrage sur grand écran.

vendredi 5 juin 2009

Critique - Good Night, and Good Luck (G. Clooney) - Renaud


« Good Night, and Good Luck » ou l’importance des médias

J’ai visionné le film “Good Night, and Good Luck” ce mercredi 27 janvier chez moi. Ce film est le deuxième film réalisé par George Clooney ; il fut projeté dans les salles dès janvier 2006.

L’action se passe au début des années 1950, au commencement de la guerre froide. Joseph McCarthy est alors sénateur de l’Etat du Wisconsin aux Etats-Unis. Avec son équipe, il est à l’origine de ce que l’on appellera plus tard la « Terreur Rouge », traque tristement célèbre et sans merci des « partisans » et « espions » communistes présents sur le sol américain. Edward R. Murrow, le présentateur du journal télévisé de CBS de l'époque, et le producteur Fred Friendly décident de protester et de dénoncer cette « chasse aux sorcières » menée par le sénateur. Une bataille télévisuelle se déclenche alors, dont le journaliste semble au premier abord le grand perdant.

« Good Night, and Good Luck », n’est pas un film historique comme les autres. En effet, il nous présente divers thèmes qui restent d’une actualité indiscutable. La liberté et le rôle de la presse, les libertés individuelles, la présomption d’innocence, le droit à la défense, tous ces sujets sont évoqués dans le film à travers le combat mené par Edward R Murrow et son équipe. Le parallèle avec l’actualité américaine en 2005, date de production du film est évident : en effet, à ce moment, la vague d’anti-terrorisme est en plein déferlement aux U.S.A. Tout américain condamnant les interventions américaines en Afghanistan ou en Irak, qu’il soit journaliste, politicien ou simple citoyen, est considéré comme anti-patriote voir pro-terroriste. L’histoire se répète donc et le réalisateur l’a bien compris lorsqu’il a eu l’idée de réaliser ce film aux thèmes très engagés.

Pour ce film, George Clooney, qui interprète également Fred Friendly, producteur de la CBS, a fait appel à un panel d’acteurs de haute qualité. Tout d’abord, David Strathairn dans le rôle principal d’Edward R Murrow, personnage anxieux, connu pour son honnêteté et son intégrité dans son travail de journaliste. Un acteur impressionnant, trop rarement mis à l’honneur sur nos écrans, et qui intègre ici à merveille son personnage. David Strathairn a d’ailleurs remporté le prix de la meilleure interprétation masculine lors de la 62e Mostra de Venise. Ensuite, Robert Downey Jr., dans le rôle du journaliste Jimmy Darmondy, et enfin Jeff Daniels qui joue ici un rôle très secondaire, mais qui interprète parfaitement son personnage.

La forme, quant à elle, est assez particulière, mais très bien choisie. Le réalisateur a, en effet, décidé de tourner en noir et blanc. Il a fait ce choix pour plusieurs raisons : tout d’abord, afin d’intégrer des documents télévisuels d’époque, ensuite, pour apporter au film une certaine touche de sobriété, une tension particulière dans l’atmosphère qui règne tout au long du film. Des séquences plus belles et plus authentiques que si elles avaient été en couleurs. Par exemple, les séquences où le présentateur, Edward R Murrow. attaque lors d’une émission en direct la politique du sénateur McCarthy : Il est sur le plateau, seul, cigarette en main ; on le sent tendu, agressif, ses paroles sont comme des coups infligés au sénateur. La séquence aurait été totalement différente, beaucoup moins captivante, moins dure et moins esthétique, si elle avait été en couleurs. Le gros plan sur le visage de Murrow terminant son discours sur la célèbre phrase « good night,and good luck » est un passage impressionnant : on a la sensation que Murrow porte le poids du monde sur ses épaules ; son air sérieux, très froid, la tonalité de sa voix, contribuent à faire de cette phrase sa véritable signature dans l’histoire. Une séquence qui donne des frissons quand on se prend à imaginer ce que devaient ressentir Murrow et tous les spectateurs américains dès que la caméra s’éteignait.

Le réalisateur nous présente donc un film à tendance contestataire. « Good Night, and Good Luck » s’inscrit dans cette catégorie de films de plus en plus demandés qui dénoncent des sujets politiques/sociaux/économiques sensibles tel que « Jarhead, la fin de l’innocence », « Syriana » ou encore « The Constant Gardener ». Un film superbement réalisé, combinant archives télévisuelles et interprétation irréprochable des acteurs. Une rigueur historique chez le réalisateur et les acteurs, leur permettant de correspondre aux personnages et de mieux nous restituer cette période passionnante et plutôt sombre de l’histoire des Etats-Unis.

Un film captivant qui nous démontre une fois de plus le talent de réalisateur de George Clooney.

Schils Renaud 6A

jeudi 4 juin 2009

mercredi 3 juin 2009

Présentation - Sueurs froides (A. Hitchcock) - Justine



Fiche d’identité
Réalisateur : Alfred Hitchcock
Date de sortie : 1958
Nationalité : Etats-Unis
Distinctions éventuelles : /

Résumé

A San Francisco, Scottie est un homme qui ne supporte pas l'altitude et a souvent des crises de vertige (titre anglais du film), très gênantes dans sa fonction de policier. Après la mort d'un de ses collègues, accident qui déclenche son acrophobie, il quitte la police. Une de ses connaissances, Gavin Elster, le contacte afin de suivre sa femme, qu'il prétend possédée par son aïeule, Carlotta Valdes. D'abord réticent, Scottie finit par accepter. Après de longues scènes où il file la jeune femme, il se rend compte par lui-même qu'il y a une part de vérité dans ce que disait son ami d'enfance. Lorsque Madeleine, la jeune femme, tente de se suicider en se jetant dans la , il la sauve de la noyade in extremis et la ramène chez lui.

En quoi est-ce un film d’auteur ?

Au niveau de la direction et du pays d’origine : Alfred Hitchkock est un grand réalisateur reconnu pour son talent. Ce film est considéré comme une étape de l'histoire international du cinéma. Pourtant, il fut démoli par la critique et ce fut un véritable flop commercial à sa sortie.
Le budget de « Sueurs froides » est de 2 479 000 Euro. Ce budget est celui d'un film indépendant.
Au niveau de l’idéologie : Ce film traite de la peur: des phobies telle que le vertige ou des peurs tels que la peur de perdre ceux qu'on aime.
A sa sortie, on reprocha à ce film le fait que la dernière demi-heure soit très ennuyeuse, sans aucun suspense.
Il y a une absence de réalisme au niveau de l'histoire, par exemple, dés le début, Scottie tombe d'un immeuble et pourtant il continue de vivre.
Ce film traite aussi de l'amour fou, qui pousse à faire des choses impensables.
Au niveau des effets sur le spectateur : L'histoire est difficile à comprendre. Le spectateur doit être concentré du début à la fin si il veut comprendre quelque chose. Le spectateur ne sait plus ce qui est « vrai » et ce qui est « faux »; il ne sait pas dissocier ce qui fait partie de la réalité et ce qui fait partie du rêve. Cette ambiguité entre le vrai et le faux est une caractéristique qui apparait beaucoup dans les films de David Lynch.
Au niveau de la technique : Il y a des effets spéciaux mais ceux-ci ne sont pas très réaliste. Ce manque de réalisme au niveau de la technique est du au fait que ce film date de 1958. Parmi les effets spéciaux non-réalistes, on peut noter le héros principal dans sa voiture, les décors, les chutes, etc.
Il y a de longue séquences sans aucun dialogue qui peuvent sembler ennuyantes. La musique joue un rôle extrêmement important dans ce film; elle prend la place des dialogues comme dans les films muets. Elle est omniprésente.
Au niveau du son, on peut clairement entendre que ce film est ancien. En effet, ce n'est pas du tout le même son qu'un film d'aujourd'hui.
Dans ce film, Hitchcock utilise la caméra subjective pour illustrer le sentiment de vertige.
la caméra opère deux mouvements simultanés : un mouvement d’appareil vers l’arrière (travelling arrière) et un mouvement optique vers l’avant (zoom avant). Le résultat de cet artifice technique appelé travelling compensé utilisé ici pour la première fois dans un film, est une image qui se déforme, comme si la cage d’escalier s’allongeait.

Dans quelle proportion est-ce un film ouvert à un large public ?

Dans de petites proportions car aujourd'hui, peu de gens seront intéressés par ce film. Beaucoup de gens pourrait le trouver ennuyeux et « ringard ».
Cependant, l'histoire est pleine de suspense ce qui donne envie au spectateur de le regarder.

Mon avis personnel

J'ai aimé le fait que le scénario soit si bien fiscellé. J'ai trouvé l'histoire vraiment passionnante et je n'aurai pas pensé qu'un film de 1958 soit si fascinant, encore aujourd'hui.
J'ai moins aimé le fait de ne pas réussir à vraiment rentrer dans l'histoire à cause des défauts techniques. Par exemple, lorsque Madeleine tombe d'une Église, j'aurai du ressentir de la peur mais cela m'a tout simplement fais sourire tant il y avait une absence de réalisme.
Je conseillerais ce film aux cinéphiles car c'est un film classique à voir.
Je ne conseillerais pas ce film aux personnes qui ne sont pas habituées à voir des classiques.


jeudi 28 mai 2009

Présentation - Anyway the wind blows (T. Barman) - Julien



Année de sortie : 2004
Acteurs : Frank Vercruyssen, Diane de Belder, Eric Kloeck
Budget : Je ne l'ai pas trouvé, mais il me semble que le budget ne doit pas être énorme, le film n'est pas tourné en studio, il n'y a pas d'effets spéciaux et les acteurs ne sont pas fort connus.
Film Belge.
Production : Coproduction Corridor et VRT.

Synopsis tiré du site AlloCiné :

Anvers 2004, un vendredi d'été. Il y a de la musique dans l'air et un frisbee perdu. Des rencontres, des blessures et des conversations. De la danse et du délire, des virus, Andy Warhol, des flics, des gens libres et des chevaux morts et un abus généralisé de tout ! Et toujours en mouvement un individu énigmatique appelé Windman.
Pendant ce temps, huit personnages rêvent d'une autre vie... La nuit, une fête les attends.

En quoi ce film est-il un film d'auteur?

Je peux qualifier ce film d'auteur car c'est fort peu courant de voir un film ou on voit la vie de plusieurs personnages et qu'ils se rencontrent lors d'un fête. En un rien de temps on peut comprendre le personnage. Ce film parle d'une réalité nationale, car il est en néerlandais et est donc difficilement exportable, mais il peut aussi parler d'une réalité internationale. Des personnages qui voudraient une autre vie on en rencontre tous les jours. Rien qu'en regardant le générique on peut comprendre que ce film est assez particulier. Le personnage mystère, Windman, se déplace dans un couloir de gare ou de métro et fait défiler le nom des personnes qui ont travaillées dans ce film, Windman évite aussi des noms qui foncent vers lui. L'importance de la bande sonore se remarque facilement car le réalisateur, Tom Barman, est un musicien assez connu et apprécié. Il signe lui même la bande sonore de son film. On peut donc parler d'hégémonie du réalisateur. De plus, les acteurs sont peu connus, en tout cas de mon point de vue.

A qui le conseillerai-je?

Je le conseillerai à n'importe quel jeune soucieux de se détendre, car c'est avant tout de très beaux procédés cinématographiques. On remarque de splendides raccords lorsqu'on y fait un peu attention. Je le conseillerai aussi à un public d'initiés qui apprécient la bonne musique.

Critique - The Duchess (S. Dibb) - Renaud


J’ai visionné le film « The Duchess » début du moi de mai. Ce film qui correspond au genre drame historique a été réalisé par Saul Dibb et fut projeté dans les salles dès janvier 2008.

L’action se déroule fin du XVIIIe siècle, en Angleterre. Comme Lady Diana, dont elle est l'ancêtre, Georgiana, Duchesse du Devonshire, est une femme belle, charismatique, et adulée par la population. Mariée au richissime Duc, elle est contrainte d'accepter un ménage à trois avec la maîtresse de celui-ci, Bess, qui est aussi sa meilleure amie... Insatisfaite, elle s'engage dans la vie publique, en faisant campagne pour le parti libéral et en luttant pour les droits des femmes. C'est ainsi qu'elle s'éprendra du futur premier ministre Charles Grey...

Je dois admettre avoir eu quelques doutes quant à la qualité du film avant de le voir : l’histoire de l’ancêtre de Lady Diana, une histoire d’amour, de femme bafouée, etc. J’avais peur de tomber dans ces drames historiques à l’eau de rose peu convaincants, voire pathétiques. Par la suite, c’est la présence d’un de mes acteurs préférés, Ralph Fiennes qui m’a poussé à regarder le film (Ralph Fiennes ne jouant que dans des films de qualité).

Je me suis donc lancé, et j’ai été très agréablement surpris. Le scénario est très bon, il nous donne un aperçu des mœurs de la société du XVIIIe et de la condition de la femme à cette époque . De plus, à mon plus grand soulagement, je n’ai pas eu à supporter l’écœurante « dianamania » britannique : C’est vrai que l’on pourrait faire des liens entre les deux personnages, mais ici, ils ne sont pas faits, le réalisateur nous offre seulement le témoignage d’une femme hors du commun qui a su se battre contre la rigidité de son temps.

Il est important de souligner le talent d’acteur des deux acteurs principaux. Ralph Fiennes dans le rôle Duc du Devonshire, qui nous montre une fois de plus qu’il est un des plus grands acteurs du début du XXIe et Keira Knightley dans le rôle de la belle Georgiana, déjà connue pour avoir joué dans « orgueil et préjugé », qui nous confirme son talent pour les films en costume.

Ce film est enfin d’une très bonne qualité esthétique. Qui pourrait ne pas se laisser aller à rêver devant la beauté des grands domaines, des costumes d’époque? Je dois pourtant prévenir que les décors sont très sobres, sans excentricité, comme on pourrait en voir dans « Marie Antoinette ». C’est d’ailleurs cette volonté de correspondre à une scrupuleuse authenticité qui m’attire dans ce genre de film.

J’ai donc autant aimé le film pour ses acteurs que pour son scénario ou que pour ses décors.
Je suis passionné d’histoire et ce film correspond réellement à mes attentes : en effet, il s’émancipe de la rigidité de beaucoup de films de type historique. Saul Dibb nous apporte le témoignage d’une époque qui, par certains aspects, ressemble toujours à notre société . Il nous offre la possibilité d’une réflexion sur l’évolution des mentalités à travers notre monde occidental.
Schils Renaud 6A

lundi 25 mai 2009

Impression - Slumdog Millionnaire (D. Boyle) - Hélène

Slumdog Millionnaire : Comme pour beaucoup d’autres, mon coup de cœur de l’année revient sans doute à Danny Boyle pour Slumdog Millionnaire ! Il m’avait déjà impressionnée avec « Trainspotting », mais son nouveau film est un chef-d’œuvre, que ça soit pour les images, le scénario, ou encore les dialogues… Bien que l’Inde n’aime pas tellement l’image qui ressort de ce film, je pense que ça fait partie des réalités de la vie, et qu’il le faut montrer au monde, même au travers d’une histoire qui se termine bien.

Hélène de Ruette 5D

samedi 23 mai 2009

Critique - Philadelphia (J.Demme) - Maxime




J’ai regardé ce film dans le courant du mois de janvier 2009. Je l’ai regardé en format DVD que je me suis procuré chez un ami. Le film s’intitule « Philadelphia », il a été réalisé par Jonathan Demme en 1994, film américain, Oscars du cinéma 1994 : meilleur acteur avec Tom Hanks ainsi que le prix de la meilleure chanson originale avec Bruce Springsteen.

Tout d’abord, ce film raconte l’histoire d’Andrew Beckett, brillant avocat, est appelé à une carrière fulgurante. Adulé par son milieu, rien ne semble pouvoir ralentir son ascension. Mais, le jour où ses associés apprennent qu'Andrew est atteint du sida, ils n'hésitent pas à prétexter une faute professionnelle pour justifier son renvoi. Andrew décide de ne pas se laisser faire et attaque le cabinet pour licenciement abusif.

En ce qui concerne le fond, on peut remarquer que les thèmes abordés sont très intéressants et tabous tels que le sida, la ségrégation, la haine anti-homosexuelle, le licenciement abusif. Pour les deux personnages principaux, je trouve que le choix des acteurs est vraiment excellent et nous permet de mieux comprendre ce que le film veut nous montrer, c’est-à-dire la haine envers les homosexuels et toutes les difficultés que cela comporte. Andrew Beckett (Tom Hanks) est un jeune avocat plein d’avenir. Mais homosexuel il contracte un jour le sida. Il décide de cacher sa maladie à ses employeurs qui voient en lui l’avenir de la société. Joe Mille (Denzel Washington) est un avocat, lui aussi plein d’avenir. Il est noir et nourrit, lui aussi, comme ses contemporains, des stéréotypes sur les homosexuels, et sur le sida. Il finira par ce rendre compte de le situation dans laquelle se trouve Andrew et acceptera d’être sont avocat.

Ensuite, nous arrivons à la forme qui est très intéressante également. Les personnages principaux sont décalés. L’un de part son homosexualité et sa maladie du sida, l’autre par son attitude et le rôle qu’il va jouer aux côtés d’Andrew car c’est lui qui prend la responsabilité de défendre un homosexuel, ce qui peut susciter mépris, haine et humiliation encore à cette époque. J’ai trouvé la fin fort dure car cela se termine par un suicide, ce qui n’est jamais très gai. La fin du film n’est pas stéréotypée car cela se termine sur un combat des plus inattendus, pour une cause considérée comme taboue, qui finit par être remportée par un mourant.

Enfin, les caractéristiques principales de ce film sont : film qui affronte des sujets tabous de notre société. Il est dérangeant, met le spectateur mal à l’aise. Une fin attendue, mais pas stéréotypée qui met également mal à l’aise les spectateurs. Notons aussi que ce film est une coproduction peu connue, bien qu’américaine.

Pour conclure, je trouve ce film vraiment excellent car il nous touche sur une réalité d’aujourd’hui qui doit sans aucuns doutes être très difficile à vivre pour certaines personnes. Cela nous permet d’avoir un autre regard sur le sujet et nous montrer la meilleure manière de réagir dans de telles situations. De plus, le duo d’acteur est exceptionnel. Tom Hanks, pour son premier film dramatique, nous prouve qu’il est un acteur talentueux, polyvalent et plein d’avenir.

Maxime Tombeur 6A

Critique - Le voyage de Chihiro (H.Miyazaki) - Alice



Le voyage de Chihiro ; Au cœur du conte…

Après le succès mondial de Princesse Mononoké, Hayao Miyazaki revient avec Le voyage de Chihiro. L’histoire se situe dans un contexte contemporain et met en scène une famille japonaise dont Chihiro, pleurnicheuse et capricieuse, est la fille unique. Lors d’un déménagement, cette petite famille se retrouve au cœur d’un ancien parc à thèmes abandonné. Les parents de Chihiro seront changés en cochon alors qu’elle commencera doucement à se dématérialiser…
Le film nous plonge dans un univers mystérieux, peuplé de créatures et de personnages fascinants tout droit sortis des croyances japonaises. Mais en fait, il n’est que le reflet de notre société moderne et surtout, du monde du travail. La société corrompue et l’hyperconsommation sont d’ailleurs dénoncées tout au long du film. Cela commence très tôt, dès le début en fait, lorsque le père de Chihiro s’attable sans même avoir eu l’autorisation du personnel du restaurant, il ne manque pas de rassurer Chihiro en lui rappelant qu’après tout, il a sa carte bleu!
Si le film se situe dans un cadre très nippon, il touche également à une universalité certaine; château très rococo rappelant le style de Versailles, chambre rappelant les châteaux de Bavière ou d’Autriche, le caractère de Chihiro qui pourrait être celui d’une jeune fille de la bourgeoisie française…
Mais, c’est surtout la mise en scène qui permet d’atteindre le cœur des spectateurs. Une scène est particulièrement révélatrice du talent de Miyazaki; c’est la scène du train. Chihiro est seule, dessinée avec précision, alors que les autres passagers sont sombres et flous, juste des ombres. Elle a un regard lointain et pensif, elle semble seule au monde…Cette scène provoque des sentiments très forts. Critique de notre société, ou l’on devient des ombres pour les autres, écho de l’enfance, allusion au Japon d’après-guerre… Chacun peut interpréter cette scène comme il le souhaite.

Enfin, il y a le passage de Chihiro de l’enfance à l’âge ‘’adulte‘’. Pleurnicheuse et capricieuse au début du film, elle finit par se prendre en main afin de sauver ses parents. Le titre du film prend alors tout son sens; il ne s’agit pas que d’un voyage physique, mais aussi, et surtout, d’un voyage spirituel. Chihiro nous apprend que, dans la vie, il faut s’accrocher et ne pas perdre courage.
En conclusion, il s’agit d’un film fantastique, très enrichissant, haut en couleur… Sans violence ni effets spéciaux époustouflants, Le voyage de Chihiro nous emmène dans un monde de rêve et de fantaisie par la simple force de sa poésie.

Alice Piedboeuf 6A

jeudi 30 avril 2009

Impression - Julien



Dans une société de consommation telle que la nôtre, tout le monde peut accéder facilement au cinéma mais aussi aux films diffusés à la télévision. Grâce au cours d'arts d'expression, j'ai pu dépasser cette vision restreinte. En effet, nous avons découvert un langage particulier lié au cinéma. Ensuite, nous avons pris connaissance d'une nouvelle catégorie de films: les films d'auteurs. Ces films sont le résultat de coproductions et bénéficient de plus petits budgets que les grosses productions hollywoodiens. On accède par ce cinéma à des sujets hors du commun qui permettent des réflexions. Il ne suffit plus de regarder bêtement un film, il faut exercer notre sens critique. De plus, les techniques de réalisation montrent bien que le réalisateur est le seul maître. On accorde une importance esthétique aux images. Suite à ce que ce cours qui nous a permis d'apprendre de nombreuses choses, nous nous sommes lancés dans le projet de faire un petit court métrage. Ce cours à changé nos visions sur le cinéma.


Julien Penasse, 6A.

Critique - Home (U. Meier) - Julie H.


« Home » de Ursula Meier

Dans son film, Ursula Meier nous avertit, le décor est plus important que les personnages. En effet, toute l’histoire se passe autour de l’environnement de la maison qui se résume à l’autoroute. Home raconte l’histoire d’une famille un peu déséquilibrée qui a trouvée refuge dans un coin isolé où ils peuvent vivre ensemble, en paix. Puis un jour, le monde va les rattraper et tout va déraper. Cette autoroute peut apparaître comme un danger, une mauvaise chose pour la famille mais en fait, elle a permit à cette famille de se rendre compte qu’elle n’était pas normale, que beaucoup de choses n’allaient pas. Il a fallu que cette famille tombe au fond du gouffre pour pouvoir remonter la pente et trouver le bonheur. Grâce à la route, chaque personnage va se projeter et découvrir ce qu’ils se sont cachés depuis toujours.Cette histoire nous met dans une sensation étrange, elle nous bouscule et lorsqu’on veut tenter d’échapper à l’histoire, elle nous rattrape et ne veut plus nous lâcher. Jusqu’à l’insupportable, pour nous faire réagir.C’est un film de surprise, lorsque l’on voit l’affiche et les images, cette longue route, les espaces verts, on pense à un film américain, un movie-road mais lorsque les premières images du film apparaissent, on sait que l’on s’est égaré et qu’il y a autre chose à découvrir.La maison est le personnage central de ce récit, en effet, c’est elle le problème. Personne ne veut la quitter mais elle devient insupportable à vivre. Il y a également un deuxième personnage qui tient le récit, la mère. Elle refuse de partir de sa maison, elle a peur du vide, de perdre tout ce qu’elle a tentée de créer. On remarque qu’elle a un poids en elle dont elle ne peut se débarrasser et qui la pousse à agir comme elle le fait. Elle est persuadée que si elle part, elle ira encore plus mal.Ce film semble parfait, complètement réfléchit, rien n’est laissé au hasard. Le dialogue des acteurs est très prenant. Ignorance, crise de colère ou mots doux, tout s’enchaîne très vite et est brûlant de vérité.

Mais ce film nous laisse de l’espace, un espace de pensée pour réfléchir tout en nous projetant dans cette vie décadente et inattendue.La vision que l’on a de ce film dépend de chaque personne, chacun se projette par rapport à cette autoroute, elle fait peur ou l’on se pose des questions. Les personnages du film travaillent à leur manière sur ces angoisses, il ne parle pas qu’ils vont mal…plutôt, ils comptent les voitures ou évaluent le taux de CO2.De plus, une grande place est apportée au bruit, tantôt il est très faible, tantôt il agace, rend nerveux et devient insupportable. Cela varie selon les états d’âmes des personnages à ces moments précis. Les personnages agissent alors différemment et ont un autre comportement. Plus le bruit devient fort, plus les personnages deviennent violent et ne se contrôlent plus. On remarque que le bruit prend tellement une grande place, qu’il faut des moments de répit comme lorsque la nuit tombe et que les voitures se font plus rares. Alors, le calme est rétabli et la maison s’apaise, on croirait que l’équilibre revient enfin.Lorsque nous sommes spectateur, nous ressentons cet agacement, ces voitures, nous avons envie de fuir devant un tel désordre, un tel chaos.Pour finir, il y a un jeu de couleur et de lumière très important. Au départ, tout est coloré et le monde se porte bien, lorsque la famille tombe dans la décadence, la lumière s’assombrit et les couleurs sont ternes, sans vie.

Julie Hennicken, 6A

mardi 28 avril 2009

Critique - Elegy (I. Coixet) - Renaud


Le 10 novembre 2008, j’ai assisté au cinéma « Churchill » à la projection du nouveau film d’ Isabel Coixet « Elegy ». Ce film est l’adaptation du roman de Philip Roth, « La bête qui meurt ».

Le film nous raconte l’histoire d’amour de David Kepesh, un homme d’une soixantaine d’années et Consuella Castillo. David est un brillant universitaire, professeur de littérature, qui présente de temps en temps des critiques de livres à la radio. Il ne croit plus en l’amour depuis longtemps, n’y a peut-être jamais cru. C’est pourquoi il vit seul et papillonne de femme en femme. Cependant, un jour, il rencontre Consuela Castillo, une jeune et sublime étudiante et tombe amoureux d’elle. Il sait que cette relation ne pourra durer car il est de trente ans son aîné, et cette pensée qui le dérange au début tourne à l’obsession.

Par l’intermédiaire d’une histoire d’amour passionnelle, le film touche un grand nombre de sujet considérés comme tabous dans notre société. La vieillesse, la mort, le caractère éphémère de la jeunesse, l’adultère, l’amour entre une jeune femme et un homme âgé, tous ces sujets sont évoqués tout au long du film au travers de la relation qui évolue entre les deux personnages principaux.

Pour ce film, la réalisatrice a fait appel à deux excellents acteurs, Pénélope Cruz dans le rôle de la belle et envoûtante Consuella et Ben Kingsley dans le rôle du professeur pragmatique David Kepesh. Ceux ci jouent des rôles assez différents de leur répertoire habituel, surtout Ben Kingsley dont on se rappelle l’excellente interprétation d’un secrétaire juif, Itzhak Stern dans la liste de Schindler ou encore lorsqu’on se souvient de lui dans le rôle de Gandhi.
Les deux acteurs sont donc très bien choisis.

La forme du film, quant à elle, est assez particulière. Alors qu’on s’attendrait à une ambiance un peu chaude, pleine de couleur, à un scénario plein de rebondissements, Isabel Coixet nous fait vivre ce film dans une ambiance, sensuelle par moments, froide et dramatique à d’autres instants ; dans chaque scène, les couleurs, cela se voit, sont pensées, utilisées pour faire le mieux passer l’ambiance voulue par la réalisatrice. Un esthétisme recherché, des séquences très belles, ainsi l’exemple qui m’a marqué où le couple est au bord de la mer et où David prend des photos de Consuella.

Enfin, la manière dont ce film se termine m’a complètement retourné. Je ne m’y attendais pas du tout. La réalisatrice ne pouvait pas mieux faire. La fin impose au spectateur une réflexion sur les thèmes abordés tout au long du film. C’est comme si ces thèmes étaient projetés au visage du spectateur pour son plus grand mal-être. Il y a une inversion très subtile des rôles entre David et Consuella, comme si cette dernière était devenue plus mature et également plus proche de la mort que David. Une fin parfaite.

En conclusion , je dirais que ce film est excellent. Je suis allé au cinéma un peu intrigué et pas très sûr de mon choix, j’en suis ressorti complètement chamboulé, convaincu, retourné. Ce film m’a trotté dans la tête toute la soirée et depuis, je me suis intéressé aux autres films de Isabel Coixet.

Renaud Schils, 6A.

dimanche 29 mars 2009

Impression - Réalisation d'un TFE sur le cinéma asiatique - Marie



Avoir travaillé sur le cinéma asiatique pour mon travail de fin d'études m'a permis de découvrir vraiment un autre langage cinématographique, une autre culture. Je m'attendais vraiment à trouver des films de combats etc. mais rien de cela le cinéma d'auteur asiatique est totalement différent, on y retrouve une lenteur incarnée dans les plans et surtout une ambiance calme et posée, ou parfois un peu folle et dérangée. Le langage cinématographique est totalement différent du notre! J'ai vraiment été agréablement surprise de découvrir un tel cinéma. J'ai aussi pu avoir l'opportunité de découvrir une autre culture. je vous conseille vraiment de regarder quelques films asiatiques pour essayer de voir par vous même. Voici quelques films que j’ai vraiment apprécié « The taste of tea » Katsuhito Ishii – « Nobody Knows » Hirokazu Kore Eda – « I’m a cyborg but that’s ok » Wang kar Wai.


Marie van Hoorebeke 6A

mercredi 25 mars 2009

Critique - La fille du RER (A. Téchiné) - Justine



Lorsque les médias inspirent le cinéma…

Il y a cinq ans, une jeune femme porte plainte affirmant avoir été victime d’une agression à caractère antisémite dans le RER. Alors que le dossier est vierge, cette plainte entraîne un véritable tapage médiatique et une indignation nationale. Deux jours plus tard, cette femme avoue avoir inventé toute l’histoire…
Voici le fait divers dont s’est inspiré André Téchiné, sans en faire une simple retranscription, pour réaliser « La fille du RER », film sorti le 18 mars dernier

Tout d’abord, notons qu’André Téchiné ne tente pas d’expliquer l’attitude de la jeune femme, ici appelée Jeanne : nous sommes loin des leçon moralisantes, c’est à nous de choisir de ressentir ou non de la compassion pour Jeanne. Cependant, une chose est claire : le réalisateur critique ici notre société qui se nourrit de plus en plus des médias. Tout est aujourd’hui affaire de média. Un fait divers prend des proportions gigantesques dés lors qu’il est recouvert de tapage médiatique. Les gens gobent n’importe quoi tant que les journalistes l’ont clamé et pourtant ceux-ci vérifient de moins en moins leur source. Tant que l’information fait vendre…
Bref, une fois sortis de la salle de cinéma, nos yeux se font plus critiques face aux informations qu’on nous divulgue et c’est tant mieux !
Quand à l’atmosphère du film, elle est comme un mensonge est à porter : lourde. Des vibrations sourdes des roues des rollers de Jeanne à la scène de chat érotique sur internet entre cette dernière et son petit copain (interprété par Nicolas Duvauchelle), le spectateur est mal à l’aise.
Grâce au scénario subtilement parsemé de petits mensonges, le spectateur ne fait plus confiance à personne, il doute de tous les personnages et de toutes les relations. Comment ne pas être déboussolés quand notre héroïne charmante en tous points se retrouve à s’infliger entailles et croix gammées pour faire croire à un attentat raciste ?

Ce qui est remarquable aussi, c’est la façon dont Téchiné arrive à embellir des choses telles qu’une banlieue ou un RER. Pour cela, il s’aide de musique pop et d’une grande luminosité. Même la présence sonore et visuelle d’un RER semble harmonieuse. Une jeune fille en rollers sous un tunnel sombre devient une scène d’une poésie incroyable. Cependant, peut-être Téchiné est-il aidé dans cette transformation de l’ordinaire en sublime par son casting irréprochable : Emilie Dequenne en jeune fille un brin naïve et un poil mythomane tout d’abord, Catherine Deneuve en veuve pudique et digne, ainsi qu’en mère un peu perdue ou encore Nicolas Duvauchelle en jeune homme massif et sensible. Ce film est à la fois sombre et pourtant haut en couleur (notamment grâce aux scènes à la campagne en plein été) et cela crée une ambiance exquise et inhabituelle.

Cependant, la fille du RER manque quelque fois de subtilité et d’intensité. On aurait apprécié un côté plus politique, un suspense plus subtile quant à l’aveu du mensonge, un résultat un peu moins brouillon et surtout plus de pertinence dans les histoires parallèles. Pour conclure, Téchiné livre une film qui, malgré ces quelques défauts, est envoûtant souvent, insaisissable par moments, et passionnant globalement. C’est une œuvre particulière: ces qualités sont difficiles à préciser et à pointer du doigt et pourtant, après l’avoir regarder, on ne peut s’empêcher d’y repenser et d’y trouver de nouveaux questionnements. En bref, chef d’oeuvre ou pas, ce soulèvement de questions dans l’esprit du spectateur à le mérite d’éloigner «La fille du RER » de tous films médiocres et inutile!

Justine Rossius 6E


lundi 9 mars 2009

Impression - Réalisation d'un TFE sur le cinéma hispanophone - Bérangère



J'ai choisi de faire un travail de fin d'étude sur le cinéma espagnol parce que j'aime le cinéma. Pourquoi espagnol, je n'en sais trop rien. Cette langue m'a toujours fascinée car sa ressemblance avec le français me permettait de toujours plus ou moins comprendre les films dans cette langue. Ma maman a vécu trois ans à Barcelone et quand j'étais petite, elle a tenté de m'apprendre l'espagnol mais sans succès : je répondais en français... Je pense aussi que j'ai voulu m'informer sur les réalisateurs, sur le pourquoi du comment et découvrir pourquoi il est si riche. Mais il est tellement vaste que je n'en n'ai découvert qu'une partie.

Bérangère Forro 6E

dimanche 15 février 2009

Critique - Hunger (S. Mac Queen) - Mélodie


Un vrai calvaire…

Hunger, le dernier film de Steve McQueen, est sorti dans les salles ce 26 novembre 2008.Hunger retrace la fin de la vie de Bobby Sands, militant de l’IRA qui mourut en 1981 à la suite d’une grève de la faim. Le film nous introduit donc dans la prison de Maze, en Irlande du Nord, où les activistes républicains ont démarré le "Blanket and No Wash Protest". Leur revendication : obtenir le statut de prisonnier politique à la place de celui de criminel de droit commun. Leur action : refuser de porter l’uniforme de prisonnier (ils ne se couvrent que de leur couverture) et ne plus se laver. Autant dire que cette forme de protestation fait un calvaire de leur vie et de celle de leurs gardiens. Ces jeunes hommes se transforment ainsi en zombies décharnés, échevelés, dégoûtants, que les matons obligent, avec une violence inouïe, à passer sous la douche et à se faire raser.C’est un petit bijou que signe le nouveau venu Steve McQueen. Bruno Dumont, président du Jury de la Caméra d’Or à Cannes, a été complètement bluffé par son talent et en a fait son lauréat. On aime ou on déteste mais on ne peut pas rester indifférent. Hunger est un film juste et choquant. Il nous montre la réalité brute et dure des prisonniers de l’IRA. Ces hommes ont des conditions de vies déplorables. Ils sont roués de coups, n’ont que peu à manger, vivent dans leurs excrèments et dans les vers…L’œuvre nous emméne au confin de l’horreur humaine. On se rend compte que l’homme peut être cruel et violent envers d’autres hommes.L’homme est encore capable de se révolter même quand il est très mal en point. Le personnage principal entreprend une grève de la faim au terme de laquelle il mourra.Le film n’est pas ouvert à un large public car il est très choquant. Le film nous confronte à une réalité brute et dure. Certaines images peuvent choquer. Hunger est très dur et dérangeant.Malgré cela, le cinéphile va adorer ! C’est un film très captivant, dur et émouvant. Il nous prend aux tripes, nous retourne et ne nous laisse pas indemne. Il nous laisse bouche bée. Le jeu de l’acteur principal est exeptionnel, chaque dialogue est précis et coupant comme une lame. Chaque plan est d’une beautée rare, composé comme un tableau.

Mélodie Dumoulin 6E

samedi 14 février 2009

Critique - Slumdog millionaire (D. Boyle) - Alix


La chance n'est pas seule responsable

A l'approche de ce film, il ne faut pas laisser de côté le réalisateur: Danny Boyle qui a à son actif Trainspotting, superbe film choc explorant le monde de la drogue en Ecosse. Va-t-il nous faire frissonner en Inde avec sa dernière réalisation? Bien-sûr que oui! Slumdog Millionaire est un excellent film qui nous ouvre littéralement les yeux sur la discrimination dans les pays pauvres et sur le fonctionnement et les règles divergentes concernant le fameux jeux international: Qui veut gagner des millions? Vous l'aurez compris: Slumdog Millionaire est plus soft que Trainspotting, mais tout aussi véridique et choquant (d'une autre façon), qui nous ouvre bien grand les mirettes.

Tout d'abord, les thèmes abordés par D. Boyle sont, certes peu originaux, mais il les traite d'une manière très subtile et peu commune. Il ne nous montrera pas platement la vie d'un pauvre vivant dans un bidonville en Inde, qui tombera amoureux et qui deviendra millionnaire. Loin de nous cette fade histoire! D. Boyl mettra tout en oeuvre afin de nous montrer un film exigeant qui ne manque pas d'oeufs dans son panier.
En regardant ce film, on peut prendre conscience d'une réalité qui est la suivante: la discrimination des pauvres et des pauvres orphelins, comme Jamal et son frère Salim, ''héros'' du film.
Pourquoi cataloguer de bête et d'inculte si rapidement les personnes sans argent ? Grâce à ce film, on remarquera que tout ne s'apprend pas forcément dans les livres ou à l'école, mais aussi dans la vie de tous les jours, à l'aide de nos expériences et de notre vécu.
Cela va nous être démontré à l'aide de l'utilisation des flash-back. C'est avec un montage non-linéaire qu'on découvrira l'enfance de Jamal et de Salim. On verra alors Jamal répondre à une ou deux questions du jeu télévisé; ensuite, on verra une partie de sa vie, pour revenir sur le plateau du jeu. Et ainsi de suite. De cette façon, on apprendra que les responsables du jeu ont bien tort de soupçonner Jamal de tricherie, sur la simple base qu'il est un pauvre serveur de thé, loin d'être un érudit.
En parlant de Jamal, venons-en aux acteurs. Ces derniers ne sont aucunement connus, donnant au film plus de réalisme. Ainsi on ne se focalise pas sur l'acteur connu, mais sur le jeu de tous les acteurs qui est très bons.
Enfin, Slumdog Millionaire nous fait découvrir l'évolution de Mumbai, en Inde. On voit un autre bout du monde, tout à fait à l'opposé du nôtre, et c'est fascinant. Pas seulement le fait de découvrir de beaux paysages colorés et un temps à envier, mais aussi de voir comment on arrive dans une grande ville en partant d'un bidonville des plus poisseux. Nous vient alors à l'esprit toutes sortes de questions: comment cela est-il possible? Que fait-on des habitants de ce bidonville? Ne pensons-nous qu'au bonheur des riches? Les architectes et autres responsables s'en fichent, de ces derniers; qu'ils doivent ramer pour se trouver une place pour vivre dans cette nouvelle ville, ils s'en contrefichent !
Pour revenir aux riches, Boyle fera un clein d'oeil à Bolywood en faisant danser ses acteurs sur une musique indienne, vêtus de typiques habits. Seule note qui ne sonne pas très juste.

Slumdog Millionaire est donc un très bon et beau film qui nous permet d'avoir une meilleure vue sur des continents qu'on ne connait pas, ou très peu (on associe souvent l'Inde à Bollywood sans penser au reste, comme la pauvreté). Ce film est riche et plein de vie, il nous permet des découvertes et une ouverture sur le monde et sur des réalités qui nous ouvrent les yeux et l'esprit. En conclusion, D. Boyle ne nous déçoit absolument pas avec son dernier film, que du contraire! Sans négliger que ce film peut nous cultiver: repondez aux questions et retenez les réponses, on est à Qui veux gagner des millions, il ne faut pas l'oublier....

Alix Sepulchre , 6A

mardi 3 février 2009

Critique - Deux jours à tuer (J.Becker) - Renaud



En février 2008, j’ai visionné « Deux jours à tuer », un film adapté du roman de François d’Epenoux et réalisé par Jean Becker. Il fut projeté dans les salles dès le 30 avril 2008.

Ce film nous raconte l’histoire d’Antoine Méliot, un homme d’une quarantaine d’années. Il a tout pour être heureux : une grande maison, une femme charmante, deux enfants adorables, une belle voiture, des amis dévoués... Néanmoins, sur un coup de tête, Antoine « claque tout » : il abandonne sa famille, ses amis et son travail pour partir loin, jusqu'à Cherbourg…

« Deux jours à tuer » est un film aux thèmes forts. Des sujets, tels l’argent, le confort, la famille, les amis sont évoqués pour nous amener à réfléchir sur la condition de l’homme dans notre société, l’hypocrisie de celle-ci, les relations entre les êtres humains et notre impuissance face à la vie. Ces thèmes sont martelés tout au long du film par l’humour noir, les répliques crues et dures à entendre énoncées par Antoine.

Jean Becker a fait appel à un acteur français comme on en voit rarement : Albert Dupontel qui incarne Antoine Méliot. Un acteur talentueux, naturel et qui, on le voit, prend très à cœur son personnage. Je le connaissais déjà pour l’avoir aperçu dans des rôles secondaires comme dans « Irréversible » ou encore « Un long dimanche de fiançailles », mais c’est dans ce film que j’ai vraiment pris conscience de son réel talent d’acteur. Le réalisateur a également fait appel à Marie-Josée Croze, très bonne actrice apparue dans « Ne le dis à personne » et qui interprète ici le rôle de l’épouse délaissée.

Le réalisateur joue très bien sur l’opposition entre les séquences :ainsi, au début du film, le spectateur évolue dans un décor bourgeois, cliché actuel de la réussite, la fin du film, elle, accentue plutôt, le rapport à la nature, à l’origine de l’homme par de magnifiques paysages, une luminosité très agréable et apaisante. Il en va de même avec la bande son: Il n’y a pas de musique au début, beaucoup de discussion et de bruit tandis que la fin est accompagnée d’une musique très discrète au piano, du son du fleuve, voir d’un silence complet.
Enfin les séquences tendues, agressives et tout particulièrement durant le dîné d’anniversaire font place à une légèreté une simplicité vers les dernières séquences. Un univers chamboulant qui passe du drame, au comique en permanence.

« Deux jours à tuer » est le meilleurs film français que j’aie pu voir ces derniers temps. Le scénario est excellent, les thèmes percutants et l’acteur principal, Albert Dupontel est brillant. Jean Becker nous propose une œuvre poignante, intelligente, drôle, mais aussi dramatique.
A voir absolument.

Renaud Schils 6A

jeudi 22 janvier 2009

Présentation - La ruée vers l'or (C. Chaplin) - Justine




Réalisateur : charles Chaplin
Date de sortie : 1925 (muet), 1942 (version plus courte et sonorisée).
Nationalité : Américain
Distinctions éventuelles : /



Résumé
Le film raconte l'histoire des chercheurs d'or dans le Klondike, au nord-ouest du Canada, en 1898. La file des chercheurs d'or s'étire au creux des montagnes enneigées.
Charles, prospecteur solitaire, trouve refuge dans une cabane isolée, où il est bientôt rejoint par Gros Jim. La faim les tenaille : qui sera mangé ? Un ours à la chair fraîche vient mettre fin à l'horrible dilemme.
À la ville, Charlot est séduit par Georgia, la fille du saloon. Elle feint de répondre à ses avances et accepte une invitation à dîner. Mais elle lui fait faux bond, et le pauvre petit homme se retrouve seul, faisant danser ses petits pains. Gros Jim, qui a des trous de mémoire, se souvient brusquement de l'emplacement d'un filon riche en minerai. Il y entraîne Charles. Devenu milliardaire, celui-ci, à l'occasion d'un reportage, joue les paumés sur le paquebot du retour. Georgia, prise de remords, et le prenant pour un passager clandestin, se précipite vers lui et trouve la fortune.



En quoi est-ce un film d’auteur ?
Au niveau de la direction et du pays d’origine : Nous pouvons constater l’homogénéité du réalisateur. En effet, Charles Chaplin est ici réalisateur et acteur. Ce double rôle est une caractéristique du cinéma d’auteur.



Au niveau de l’idéologie : Charles Chaplin décide ici d montrer la nature humaine sous forme humoristique. Les pulsions, les désires naturelles des humains sont ici tournés en dérision. Il n’y a rien de dramatique dans ce film, tout est pris avec légèreté. Par exemple, le fait que Georgia se mette en couple avec Charles juste au moment où il est devenu millionnaire n’est pas ici tourné au dramatique. Mais, Charles Chaplin nous montre ici un des travers de la nature humaine souvent vénale.



Au niveau des personnages : Les personnages sont très drôles de par leur mimiques et leur gestuel. Leurs mouvements sont souvent saccadés et rapides et les expressions de leur visage sont très marqué (car c’était un film muet à la base). Ils sont tout de même stéréotypés (Georgia, la belle ; Charlot : le maladroit, etc.)
Le spectateur ne peut pas s’identifier à ceux-ci, ou peu : l’identification n’est pas le but recherché par le réalisateur.



Au niveau des effets sur le spectateur: Le spectateur trouve ça drôle. L’humour est ici très prononcée, de nombreuses scènes sont cocasses. Le spectateur ne s’attend pas aux scènes drôles ; elles sont inattendues et cela renforce l’effet comique.



Au niveau de la technique : Le film est en noir et blanc. Avant 1942, il était muet. Ensuite, des commentaires ont été ajoutés. Les commentaires sont donc dictée par une voix-off, un narrateur qui dit lui-même les dialogues et qui décrit l’histoire. Les personnages ne parlent donc toujours pas. Par exemple, le narrateur dit les paroles de Georgia mais la narrateur étant un homme, cela peut paraître bizarre. Cela pourrait ennuyé un certain public car il faut se concentrer pour comprendre qui parle.
Il y a de la musique qui s’accorde aux mouvements des personnages. Lorsqu’ils bougent vite, la mélodie est rapide elle aussi.
Les plans sont souvent statiques, il n’y a pas ou très peur de travellings par exemple. Il y a aussi très peur de plongée et de contre plongée. Les plans sont souvent identiques : par exemple, la cabane est tout le temps filmée de la même manière, du même angle de vue. Les lieux sont peu nombreux, ce qui donne une impression de théâtralité.



Dans quelle proportions est-ce un film ouvert à un large public ?
« La ruée vers l’or » est un film très drôle. L’humour est un ingrédient qui permet d’attirer un large public. De plus, aujourd’hui, tout le monde connaît Charlie Chaplin. C’est un personnage mythique en quelque sorte. LE fait qu’il soit très connu peut donner à ce film un coté commercial aujourd’hui.



Mon avis personnel
J’ai été très étonnée de voir que « la ruée vers l’or » me faisait rigoler. Je ne pensais pas qu’un humour de ce genre me ferait rire mais j’ai été surprise ; j’ai rigolé de nombreuses fois. J’ai trouvé le personnage de Charlie très attachant. J’ai été étonné par le jeu d’acteur des personnages. Les acteurs sont très talentueux.


vendredi 16 janvier 2009

Critique - Blindness (F. Meirelles) - Laetitia


Blindness ou comment réagirions-nous face à une épidémie mondiale ?

Ce film est une adaptation du livre « l’aveuglement » de José Samarago prix Nobel de littérature en 1998. Par une catastrophe mondiale comme une épidémie de cécité, Fernando Meirelles veut faire comprendre au spectateur que ce monde que l’on pense fort, si sophistiqué peut par une simple chose qui dérive complètement exploser. Pensez-vous que votre voisin, ami serait là s’il vous arrivait une catastrophe ? Vous-même aideriez vous votre prochain ? Toutes ces questions nous sont posées à travers ce film qui peut paraître terrifiant mais à la fois tellement réaliste.
Premièrement la force de Fernando Meirelles, c’est de nous emmener avec lui, avec ses personnages, tout comme dans la cité de Dieu son précédent film sorti en 2002. Lorsque le conducteur de la voiture perd la vue, nous sommes avec lui, au beau milieu de la circulation d’une gigantesque ville. Nous ressentons cette sensation d’emprisonnement, de peur. Le cinéaste joue avec les lumières pour nous faire passer de l’autre coté de l’écran, pour que l’on éprouve aussi la sensation de celui qui ne voit pas. En insérant une voix off, il limite les possibilités d'interprétations, il ne laisse pas de liberté au public. Tout au long du film le réalisateur force le spectateur à se mettre à la place des acteurs.

Ensuite le réalisateur veut pointer les dérives d’une société dans laquelle chacun est trop aveuglé par son propre sort pour prendre soin des autres, il nous fait découvrir une certaine fragilité de la civilisation. La cécité est une sorte de jeu, exprime notre refus de regarder le monde comme il est. Ces dernières sont représentées de manières modernes tels les camps de concentration ici représentés comme des camps concentrationnaires pour les aveugles.
Dernièrement, les acteurs ont suivi plusieurs stages pour s'entraîner à agir comme des aveugles. Comme il fallait parfois jouer les yeux ouverts, certains acteurs portaient des lentilles qui leur cachaient la vue, apportant une meilleure réalité à certaines scènes. Le casting est un casting pluriethnique. Ce n'est pas une histoire sur un pays spécifique, un régime précis ou une religion, mais bien sur la nature humaine. Grâce à cela le spectateur ne sait pas vraiment dans quelle partie du monde le film a été tourné, il a l’impression que les gens viennent de partout sans connaître leurs provenances. Il est donc plus intéressant de regarder le film en V.O pour encore avoir les accents des acteurs qui donnent une sensation de pluralité au film.

En conclusion, on ressort de la projection avec l’étrange sensation de ne pas ressentir le monde comme avant. Ce film fait réagir le spectateur au plus profond de lui-même, il y a même un moment durant la projection ou l’émotion est tellement forte que l’on voudrait sortir de la salle pour fuir. C’est un bon film que l’on retient encore des mois après par son intensité et sa force de réflexion sur nos vies de tous les jours.

Laetitia Hamal, 6A.