jeudi 22 janvier 2009

Présentation - La ruée vers l'or (C. Chaplin) - Justine




Réalisateur : charles Chaplin
Date de sortie : 1925 (muet), 1942 (version plus courte et sonorisée).
Nationalité : Américain
Distinctions éventuelles : /



Résumé
Le film raconte l'histoire des chercheurs d'or dans le Klondike, au nord-ouest du Canada, en 1898. La file des chercheurs d'or s'étire au creux des montagnes enneigées.
Charles, prospecteur solitaire, trouve refuge dans une cabane isolée, où il est bientôt rejoint par Gros Jim. La faim les tenaille : qui sera mangé ? Un ours à la chair fraîche vient mettre fin à l'horrible dilemme.
À la ville, Charlot est séduit par Georgia, la fille du saloon. Elle feint de répondre à ses avances et accepte une invitation à dîner. Mais elle lui fait faux bond, et le pauvre petit homme se retrouve seul, faisant danser ses petits pains. Gros Jim, qui a des trous de mémoire, se souvient brusquement de l'emplacement d'un filon riche en minerai. Il y entraîne Charles. Devenu milliardaire, celui-ci, à l'occasion d'un reportage, joue les paumés sur le paquebot du retour. Georgia, prise de remords, et le prenant pour un passager clandestin, se précipite vers lui et trouve la fortune.



En quoi est-ce un film d’auteur ?
Au niveau de la direction et du pays d’origine : Nous pouvons constater l’homogénéité du réalisateur. En effet, Charles Chaplin est ici réalisateur et acteur. Ce double rôle est une caractéristique du cinéma d’auteur.



Au niveau de l’idéologie : Charles Chaplin décide ici d montrer la nature humaine sous forme humoristique. Les pulsions, les désires naturelles des humains sont ici tournés en dérision. Il n’y a rien de dramatique dans ce film, tout est pris avec légèreté. Par exemple, le fait que Georgia se mette en couple avec Charles juste au moment où il est devenu millionnaire n’est pas ici tourné au dramatique. Mais, Charles Chaplin nous montre ici un des travers de la nature humaine souvent vénale.



Au niveau des personnages : Les personnages sont très drôles de par leur mimiques et leur gestuel. Leurs mouvements sont souvent saccadés et rapides et les expressions de leur visage sont très marqué (car c’était un film muet à la base). Ils sont tout de même stéréotypés (Georgia, la belle ; Charlot : le maladroit, etc.)
Le spectateur ne peut pas s’identifier à ceux-ci, ou peu : l’identification n’est pas le but recherché par le réalisateur.



Au niveau des effets sur le spectateur: Le spectateur trouve ça drôle. L’humour est ici très prononcée, de nombreuses scènes sont cocasses. Le spectateur ne s’attend pas aux scènes drôles ; elles sont inattendues et cela renforce l’effet comique.



Au niveau de la technique : Le film est en noir et blanc. Avant 1942, il était muet. Ensuite, des commentaires ont été ajoutés. Les commentaires sont donc dictée par une voix-off, un narrateur qui dit lui-même les dialogues et qui décrit l’histoire. Les personnages ne parlent donc toujours pas. Par exemple, le narrateur dit les paroles de Georgia mais la narrateur étant un homme, cela peut paraître bizarre. Cela pourrait ennuyé un certain public car il faut se concentrer pour comprendre qui parle.
Il y a de la musique qui s’accorde aux mouvements des personnages. Lorsqu’ils bougent vite, la mélodie est rapide elle aussi.
Les plans sont souvent statiques, il n’y a pas ou très peur de travellings par exemple. Il y a aussi très peur de plongée et de contre plongée. Les plans sont souvent identiques : par exemple, la cabane est tout le temps filmée de la même manière, du même angle de vue. Les lieux sont peu nombreux, ce qui donne une impression de théâtralité.



Dans quelle proportions est-ce un film ouvert à un large public ?
« La ruée vers l’or » est un film très drôle. L’humour est un ingrédient qui permet d’attirer un large public. De plus, aujourd’hui, tout le monde connaît Charlie Chaplin. C’est un personnage mythique en quelque sorte. LE fait qu’il soit très connu peut donner à ce film un coté commercial aujourd’hui.



Mon avis personnel
J’ai été très étonnée de voir que « la ruée vers l’or » me faisait rigoler. Je ne pensais pas qu’un humour de ce genre me ferait rire mais j’ai été surprise ; j’ai rigolé de nombreuses fois. J’ai trouvé le personnage de Charlie très attachant. J’ai été étonné par le jeu d’acteur des personnages. Les acteurs sont très talentueux.


vendredi 16 janvier 2009

Critique - Blindness (F. Meirelles) - Laetitia


Blindness ou comment réagirions-nous face à une épidémie mondiale ?

Ce film est une adaptation du livre « l’aveuglement » de José Samarago prix Nobel de littérature en 1998. Par une catastrophe mondiale comme une épidémie de cécité, Fernando Meirelles veut faire comprendre au spectateur que ce monde que l’on pense fort, si sophistiqué peut par une simple chose qui dérive complètement exploser. Pensez-vous que votre voisin, ami serait là s’il vous arrivait une catastrophe ? Vous-même aideriez vous votre prochain ? Toutes ces questions nous sont posées à travers ce film qui peut paraître terrifiant mais à la fois tellement réaliste.
Premièrement la force de Fernando Meirelles, c’est de nous emmener avec lui, avec ses personnages, tout comme dans la cité de Dieu son précédent film sorti en 2002. Lorsque le conducteur de la voiture perd la vue, nous sommes avec lui, au beau milieu de la circulation d’une gigantesque ville. Nous ressentons cette sensation d’emprisonnement, de peur. Le cinéaste joue avec les lumières pour nous faire passer de l’autre coté de l’écran, pour que l’on éprouve aussi la sensation de celui qui ne voit pas. En insérant une voix off, il limite les possibilités d'interprétations, il ne laisse pas de liberté au public. Tout au long du film le réalisateur force le spectateur à se mettre à la place des acteurs.

Ensuite le réalisateur veut pointer les dérives d’une société dans laquelle chacun est trop aveuglé par son propre sort pour prendre soin des autres, il nous fait découvrir une certaine fragilité de la civilisation. La cécité est une sorte de jeu, exprime notre refus de regarder le monde comme il est. Ces dernières sont représentées de manières modernes tels les camps de concentration ici représentés comme des camps concentrationnaires pour les aveugles.
Dernièrement, les acteurs ont suivi plusieurs stages pour s'entraîner à agir comme des aveugles. Comme il fallait parfois jouer les yeux ouverts, certains acteurs portaient des lentilles qui leur cachaient la vue, apportant une meilleure réalité à certaines scènes. Le casting est un casting pluriethnique. Ce n'est pas une histoire sur un pays spécifique, un régime précis ou une religion, mais bien sur la nature humaine. Grâce à cela le spectateur ne sait pas vraiment dans quelle partie du monde le film a été tourné, il a l’impression que les gens viennent de partout sans connaître leurs provenances. Il est donc plus intéressant de regarder le film en V.O pour encore avoir les accents des acteurs qui donnent une sensation de pluralité au film.

En conclusion, on ressort de la projection avec l’étrange sensation de ne pas ressentir le monde comme avant. Ce film fait réagir le spectateur au plus profond de lui-même, il y a même un moment durant la projection ou l’émotion est tellement forte que l’on voudrait sortir de la salle pour fuir. C’est un bon film que l’on retient encore des mois après par son intensité et sa force de réflexion sur nos vies de tous les jours.

Laetitia Hamal, 6A.