vendredi 19 mars 2010

Critique - « Une mélodie que l’on fredonne longtemps » par Chloé P.



Sœur Sourire est le cinquième long-métrage du cinéaste belge Stijn CONINX. Ce film raconte la vie de Jeannine Decker ou Sœur Luc-Gabriel devenue très célèbre dans les années 60 grâce à sa chanson « Dominique ». Cette chanson a été un tube, elle dépassa même les Beatles et Elvis Presley au Hit Parades. C’est Cécile de France qui interprète Sœur Sourire, une femme pleine de doutes et en quête de l’amour. Ce film est un long-métrage à petit budget dont seule l’actrice principale est vraiment connue.


Notre génération ne connait pas sœur sourire sauf peut-être par sa chanson mais son histoire nous était inconnue. Que l’on connaisse ou non le destin de ce personnage on est directement capté par sa personnalité à la fois légère et pleine de conviction. On suit avec ardeur ses décisions à la recherche du bonheur et de l’amour. On s’identifie tout à fait à elle, on comprend la douleur qu’elle ressent à être enfermée dans le cocon familial alors qu’elle cherche autre chose. Jeannine Decker cherche l’amour avec un grand A. Etant donné qu’elle ne le trouve pas autour d’elle, elle va essayer de trouver cet amour auprès de Dieu.



Mais au sein de la famille ou au sein du couvent, il y a certaines règles à respecter hors Jeannine veut être libre et a du mal à se plier aux règles. Cela va d’ailleurs être le gros problème de sa vie : les règles. Elle va toujours chercher la liberté, qu’elle finira par trouver dans la mort.


Mais justement, durant les deux premiers tiers du film, on ne s’ennuie pas un seul instant, on est vraiment passionné et séduit. Par contre, le tiers restant tire beaucoup trop en longueur. De plus, il transforme un film si original et talentueux en un film avec une fin très mélodramatique. On a quelques doutes quand même sur la véracité des faits car dans la dernière partie beaucoup de choses nous semblent floues. On ne peut toutefois pas rester passif devant et après ce film. Ce film nous pousse à nous questionner quant à notre vie et nos choix. Qu’est-ce que le bonheur ? Qu’est-ce que je veux vraiment dans la vie ? Comment trouver l’amour ? On est obligé de garder ce film en tête, aussi bien par la réflexion qu’il nous procure que par le fameux « Dominique, nique, nique… » qui nous trotte dans la tête pendant un certain temps.


Ce film est à la fois passionnant et attractif dans la première partie et le spectateur reste plutôt passif dans la seconde partie. Cécile de France est une grande actrice, elle incarne parfaitement la star éphémère. C’est en grande partie grâce à elle que le film nous plait autant. On suit à chaque instant cette magnifique artiste qui nous donne envie d’y croire encore et encore.

Chloé Piron, 6A

Critique - « La petite maison dans la prairie version XXI siècle » par Chloé P.



Au milieu d’une campagne calme et désertique, s’étend à perte de vue une autoroute inactive depuis sa construction il y a déjà quelques années. Au bord de l’autoroute, se trouve une maison avec un petit jardin et dans cette maison vit une famille composée des deux parents et de trois enfants. Seulement voila, c’est le début de l’été et l’autoroute va être mise en marche. La famille va peu à peu perdre ses repères, ils vont lutter contre ce qui vient troubler leur tranquillité jusqu'à tomber dans la folie.



Home est un film surprenant. Il nous montre l’utopie de la vie de famille en finissant par nous montrer comme celle-ci peut être étouffante. Ce film passe en très peu de temps du bonheur au cauchemar total et cela grâce au fonctionnement de l’autoroute. En effet, ce changement va occasionner beaucoup de dérèglement dans cette famille. Chacun essaye de résister comme il peut, certains vont d’ailleurs adopter des comportements obsessionnels et loufoques. Chaque membre de la famille va être confronté à un choix capital : se battre ou accepter la défaite ?


Tout le film se déroule dans une maison isolée du monde. C’est un film qui fait étrangement pensé à un « remake » de « La petite maison dans la prairie ». Une maison perdue au milieu d’un endroit immense et vaste. La seule différence est que l’histoire se déroule au XXI siècle. En effet, le problème auquel ils font face est un réel problème de notre époque : la technologie et la technique. La construction d’une autoroute à proximité de chez soi est un problème auquel beaucoup de gens ont été confrontés. Seulement eux, ils refusent de laisser leurs bien et de ce plier à cette technologie dévastatrice. Ils se battront jusqu'à ce rendre compte que finalement personne n’a la capacité de lutter contre l’avancée de la technique.


Home est un film qui comprend énormément de métaphore. Le film nous transmet l’idée de ne jamais abandonner, de se battre pour conserver sa part de bonheur. Il veut nous prévenir de l’avancé de la technique et nous montre aussi qu’une famille peut devenir étouffante avec le temps. Home est un film qui captive vraiment les spectateurs. Il captive par son changement d’univers, on passe d’une famille de 5 personnes très heureuses à une famille de 4 personnes qui étouffe et dont chaque membre à adopté un comportement déjanté. Chaque personnage est au début du film quelqu’un de banal et chacun d’eux finit par tomber dans la marginalité.


Home est un film vraiment surprenant. On s’identifie au membre de la famille, on voudrait se battre avec eux pour leur liberté et en quelque sorte cela nous donne envie de nous battre pour notre liberté. Après avoir vu se film on déborde de questionnement à propos de nous et de ce que l’on pourrait défendre au point d’en arriver au même point que cette famille. C’est un film passionnant qui remet énormément de chose en question pour le plaisir de chacun d’entre nous. Un film à ne pas rater !


Chloé Piron, 6A

jeudi 18 mars 2010

Billet - "5X2 = Pas grand chose...", Maurane C.


Si je devais attribuer une note positive au film "5X2" de François Ozon ce serait qu'il expose une linéarité intéressante.

Le film se déroule dans un ordre décroissant. Nous sommes face à l'histoire d'un couple dont l'histoire est sur le point de se terminer et assistons à chacun des évènements qui ont conduit au démantèlement de leur histoire commune : du divorce à leur rencontre.
Malheureusement, cette originalité dans la structure du film est la seule qualité que je peux lui attribuer.

Entre un fond superficiel, une addition d'évènements lassants et une ambiance lente qui au fond n'amène aucun intérêt... J'ai beau chercher, je ne trouve rien d'autre d'appréciable dans "5X2".

Sur ce coup, F. Ozon m'a énormément déçue, ce film n'apporte rien de neuf et ne creuse même un tant soit peu dans nos propres conceptions...

Bref, durant 90 minutes, on reste en surface...

Maurane Crespin, 6D

Critique - "Le cinéma made in Belgium n’est pas perdu…", Catherine D.


Qu'il est bon de découvrir un film frais et objectif sur la population maghrébine de Bruxelles ! 'Les Barons' est le premier film de Nabil Ben Yadir, un amoureux du cinéma anglais et des films populaires à la De Funès. Généreux, il nous fait partager ce plaisir d'un cinéma ludique, jamais affecté, toujours redécouvert avec des yeux d'enfants émerveillés. Et l’on sent entre les comédiens, l’équipe et le réalisateur, beaucoup de complicité, d’énergie et de joie à faire du cinéma, ce qui produit une belle aventure collective. Il est généreux aussi parce qu'il croque, en quelques coups de caméras, toute une galerie de personnages hauts en couleur (RG, Lucien, la mère d'Hassan…) sans jamais les caricaturer ni les trahir. Il les saisit dans leurs contradictions, leurs faiblesses et leurs peurs…

Pour être un baron, dans la vie, il faut être le moins actif possible. Il faut savoir une chose c’est qu’à la naissance t'as un compteur, chaque être humain naît avec un certain crédit de pas, et chaque pas te rapproche de la mort. Un Baron, c'est quelqu'un qui sait ça dès le départ, dès lors, il cherchera à économiser ses pas. Hassan, Aziz et Mounir sont trois barons de Bruxelles ; l'un veut faire carrière sur les planches, l'autre pionce au beau milieu des fruits et légumes tandis que le dernier vit d'accidents de voitures. Mais ce qui s'annonce comme une règle simple au départ finit par craquer ses coutures. Le baron le plus ambitieux, c'est Hassan. Son rêve c'est de faire rire. Mais « faire le clown », dans la famille, ce n’est pas à proprement parler un métier. Son père, employé à la STIB, rêve déjà de voir son fils bon époux, bon père, dans le bel uniforme bleu, conduisant le bel autobus jaune. Ah, les uniformes… Tout un programme dans lequel Hassan pourrait bien tomber… Mais il y a Malika, la belle Malika, la star du quartier dont il est amoureux depuis des années. Elle est présentatrice du journal télé, en guerre contre tous ceux qui pourraient l’empêcher de faire ce qu’elle désire, qui n’a pas la langue dans sa poche, mais qui, malheureusement, est la sœur de son pote Mounir. Et on ne touche pas à la sœur d'un pote, parce que la sœur d'un pote "c'est comme tes potes, mais avec des cheveux longs" Et puis Mounir, il voudrait qu'ils restent des barons, à vie. Ce qui ne colle pas avec son but. Parce que pour réussir, il faut quitter le quartier, mais on ne quitte pas le quartier, on s'en évade…

Les Barons fait fuser les vannes avec une gouaille généreuse, des mises en boîte efficaces et une verve parfois acide qui décrassent les sujets les plus épineux (le racisme, la virginité ou la religion) et les clichés tant attendus. Et sous ses airs bonhommes de comédie populaire, Les Barons est plus surprenant et riche qu’il n’en a l’air. Il regorge de petits plaisirs cinématographiques, de trouvailles, d’inventivités discrètes ou rocambolesques (la cartoonesque idée du « flashback », le sms en mime, les ralentis oniriques ou autres interventions de l’imaginaire) et de morceaux de bravoures.

Le film raconte ce petit cinéma qu'on se joue à soi-même et aux autres, pour échapper à ce qu'on est et se raconter autrement : car c'est ça, aussi, un baron, une fable qui retourne la condition en choix parce qu'elle la réinvente et l'habite. Et loin de faire l’apologie d’on ne sait quelle intégration foireuse, ce que le film transmet est profond. Tant est qu’on ait le courage de ses rêves envers et contre tous. 'Les Barons' exprime une certaine réalité avec ce rôle de victime que portent les protagonistes du film mais elle est amenée de façon originale et sincère afin de faire rire tout en balayant les préjugés. Certains détails ont été évités (drogue, armes, vols...) afin de rester dans le registre du comique et non du drame social. Une réussite sans précédent qui marquera les annales du cinéma made in Belgium.

Catherine Delmotte, 6A

Critique - "Manger pour mourir, à table!", Sophie K.


Le film "La grande bouffe" (titre italien : La granda abbuffata) est un film franco-italien réalisé par Marco Ferreri en 1973.

Ce film, est une critique sur la société de consommation, le but du réalisateur à été de dénoncer des réalités, mais plus particulièrement une classe sociale (les bourgeois) qui vivent pour manger et non qui mange pour vivre.

Quatre amis, Marcello le pilote de ligne, Ugo le restaurateur, Michel le réalisateur de télévision et Philippe le juge vivant avec sa nourrice, se réunissent lors d’un week-end pour se livrer à un suicide collectif gastronomique. Ugo se charge de la confection des plats tandis que Marcello fait venir des prostituées. Toutefois, effrayées par la tournure que prennent les événements, celles-ci s’enfuient au petit matin et seule reste l’institutrice Andréa, fascinée par l’entreprise suicidaire des protagonistes, et, qui fera office de substitut maternel.

La grande bouffe, n’est pas un film qui est là pour plaire, Marco Ferreri a pris des risques en abordant des thèmes tels que : la nourriture, la société en décomposition, et le suicide, qui est ici gastronomique.

Lors de sa sortie, en 1973, la répercussion de ses différents thèmes fit scandale au Festival de Cannes. Il fut hué et Marco Ferreri répondit aux critiques : « Nous tendions un miroir aux gens et ils n’ont pas aimé se voir dedans. C’est révélateur d’une grande connerie ».

On vise ici, à reproduire la nature humaine au plus près, on l’expérimente, on cherche à dénoncer des réalités ce qui soulève de nombreux questionnements : Quel est la plus belle mort ? Puisqu’il faut mourir autant le faire en se faisant plaisir ? Faut-il vivre pour manger ou manger pour vivre ? Ces questionnements symbolisent la destiné des protagonistes mais aussi la décomposition d’une société.

Au niveau de la forme, la chronologie est extrêmement maitrisée, Ferreri ne s’attarde pas seulement à filmer la nourriture qui est pourtant sujet principal mais aussi des corps en décomposition (visages blêmes, bouffis, malades). Ce qui permet au film, d’avoir une chronologie parfaite de la folie jusqu’à la mort.

Pour conclure, la grande bouffe n’est pas là pour plaire, mais bien pour faire passer un message, heurter les mentalités sur la déchéance de la société avec en accompagnement une touche d’humour noir tout au long de ce séminaire gastronomique.

Sophie Kluts, 6A

lundi 15 mars 2010

Impressions - "Retournement d’estomac" Maurane C.


« Elève Libre » est un film de Joachim Lafosse qui a très positivement été salué par la critique. Malgré cela, certaines personnes diront qu’il est allé trop loin…
D’autres diront qu’il a peut-être fait fausse route. Pour ma part, il n’en est rien. Je dirai simplement que Joachim Lafosse en réalisant « Elève libre » a vu juste et qu’aucune minute de son film ne sonne faux.

Certes, Joachim Lafosse y est allé très fort au niveau visuel.
Il a eu l’audace de truffer son film de scène à caractère sexuel de genre habituellement peu présent au cinéma. Il s’agissait principalement de d’actes homosexuels avec des personnages d’âge très distincts ce qui a sûrement heurté bon nombre de spectateurs.
Néanmoins, si l’on y prête attention, aucune scène ne se veut réellement explicite. C’est notre imagination qui réalise ce travail.
Cela établi alors une preuve supplémentaire de la justesse dont Joachim Lafosse a fait preuve dans son film. Si cela parvient alors à heurter les spectateurs rien que par la force d’interprétation, cela ne démontre-t-il pas que son film a un réel impact sur eux? Combien n'ont pas réfléchi à jusqu’à quel point ils seraient capables d’aller au profit de la réussite ?
De plus, le langage cinématographique qu’il a utilisé est plus que parlant.
Le film étant composé de longs plans-séquence d’ensemble, nous y assistons en tant que spectateurs, à distance.
Nous voyons tout, nous sommes au centre de l’action tout en y étant au dehors simultanément.
L’ambiance y est lourde, les silences pesants. Dans « Elève libre », la forme est presque un personnage à part entière !

Je conclurai simplement en disant qu’en sortant d’ « Elève libre », à moins de s’être bandé mes yeux et bouché les oreilles, on ne ressort pas indifférent.
On sort mélangé, sans repère, interrogatif, dégoûté mais en tout cas, pas indemne.
Joachim Lafosse a trouvé le moyen de bouleverser notre vision du monde et dès lors de nous remettre en question. C’est pourquoi, ce film vaut la peine de se retourner l'estomac.

Maurane Crespin, 6D

Critique - "J'ai toujours rêvé d'être un gangster" Florine L.


Quatre histoires se déroulent aux abords d’une cafétéria, au bord d’une nationale. On fait alors la connaissance, tour à tour, d’un braqueur sans arme dont la victime est elle-même une braqueuse, armée ; de deux kidnappeurs très amateurs qui enlèvent une adolescente suicidaire ; de deux chanteurs qui parlent d'un tube volé ; de cinq septuagénaires qui se retrouvent autour de leur « planque » d'antan. Trois des histoires, qui semblent distinctes au début, se révèleront au cours du film avoir quelques résonances, jusqu'à l'étonnant épilogue.

Ce n’est pas un film grossier, ce n’est pas un film d’action, ce n’est pas un thriller. Un film marginal qui ferait même penser à un Tarantino français. Un comique de l'absurde, de situations plus satiriques les unes que les autres. Edouard Baer lance le bal de ces rencontres surréalistes autour des thèmes de l'échec, de la solitude, de la vieillesse, du temps qui passe et de l'amour.

Un film en noir et blanc qui adopte un ton délibérément décalé. Sa bande annonce adopte elle aussi un ton décalé, comme celle des Tontons flingueurs, dont il peut constituer une sorte d'antithèse, à travers la bande de papys qui tirent aussi peu que ces "tontons" flinguaient à tout va. Les intentions de l’auteur ne sont autres que de sortir de ce qui nous est proposé sur TF1 par exemple, des choses colorées où tout va vite. Samuel Benchetrit tend à l’inverse en proposant un film contemplatif, quitte à être long à certain moment.

Film noir, film en noir et blanc aux frontières de l'humour, du dérisoire et du désespoir, « j'ai toujours rêvé d'être un gangster » de Samuel Benchetrit est une ode, une déclaration d'amour au cinéma. Un patchwork réussi grâce à une poétique géniale et délirante qui fait naître une atmosphère regrettée celle d'un cinéma d'antan, un noir et blanc sublime avec des acteurs de grande envergure, des acteurs heureux d'être là dans ce décor insolite, une bande son référentielle et complètement déglingué. Un film à voir pour ceux qui n’ont pas peur de perdre espoir !


Florine Léonard, 6D


Critique - "Accoutumance constante" Catherine G.


« Violet le matin, bleu l'après-midi, orange le soir, vert la nuit. C'est tout simple : 1, 2, 3, 4 » sont les premiers mots d’une fiction plutôt inédite. Nourrie à la télévision et devant la télévision, l’héroïne de « Requiem for a dream » de Darren Aronofsky est une veuve, mère d'un jeune junkie, recevant un jour une lettre lui promettant un passage dans son émission de télé favorite. Pour être la plus belle possible, elle veut porter la jolie robe rouge que son mari aimait tant. Commence alors une addiction circulaire...

Tout d’abord, des sons et images dites chocs bercent cette fiction pas comme les autres.

En effet, les images de drogue et de sexe montrées à l’écran sont assez crues. Le réalisateur veut montrer les choses telles qu’elles sont dans la réalité. Cela à un certain air de ressemblance avec « Orange mécanique » de Stanley Kubrick. Les sons ne sont pas toujours très agréables à entendre et nous donnent parfois la migraine, transformant ainsi l’atmosphère -déjà choquante à la base- en un film plutôt violent. La musique utilisée dans le film est assez redondante et tout le monde l’a déjà entendue auparavant. Elle est planante tout en étant rythmée emportant le spectateur dans des sentiments les plus extrêmes.

Ensuite, les thèmes abordés illustrent la transformation de toute chose en assuétude.

Ce film montre que la recherche du bonheur peut nous détruire, nous ainsi que notre vie, par la drogue, le sexe, les médias, l’anorexie mentale, etc. Les personnages vont devenir dépendants et n’arriveront plus à gérer leur vie normalement. Les gens rejettent la société où il faut travailler pour vivre, mais hélas, au final, ils se font plus exploiter que s’ils avaient acceptés les règles d’emblée. Les héros vont vénérer ceux qui sortent des normes de la société et qui en sont fiers. Les thèmes sont exposés sans pudeur et sont très touchants. Ils nous concernent tous, sans exception, car notre vie peut basculer du jour au lendemain.

Enfin, « Requiem for a dream » est une mise en scène laissant extérioriser nos sentiments les plus profonds.

Dés les premières minutes du film, le spectateur se sent emprisonné dans un univers à la fois oppressant et touchant, ne comprenant pas tout à fait ce qu’il s’y passe. Ce dernier doit donc être ouvert d’esprit pour mieux réaliser que des assuétudes si profondes existent réellement. Darren Aronofsky va délicatement nous pousser jusqu’au bout de nos limites afin de nous identifier aux personnages. Les larmes vont donc, à maintes reprises, stagner à la cornée de notre œil afin de ruisseler le long de nos joues lors du générique de fin.

Bref, en mixant des images chocs, des thèmes touchants avec une musique de fond triste, vous obtiendrez une fiction troublante mais surtout inédite appelée « Requiem for a dream ». Le film rend, au fur et à mesure, le spectateur accro à une drogue s’infiltrant au plus profond de son âme. Il vous fera suer comme pleurer et fera remonter à la surface les sentiments que vous avez trop longtemps gardé en vous sans oser les extérioriser... En voyant apparaître le générique de fin, on se sent transformé, tout ça sans prendre de pilule mauve le matin... L’accoutumance finit par perdre sa constance et tend à disparaître progressivement... L’écran s’éteind...


Catherine Goffart, 6A

Impressions - Tournage de "Soeur-Sourire", Sophie K.


En août 2008, est tourné à Liège la deuxième partie du film « Sœur sourire » réalisé par Stijn Coninx.

Comme je n’avais pas encore participé au court métrage d’arts d’expression, je n’avais donc aucune idée de ce qui se passait derrière la caméra.

Etant de nature curieuse, j’ai envoyé un email à la production du film car ils recherchaient des figurant(e)s. Dans l’heure, j’ai reçu un email comme quoi j’étais reprise pour 3 jours de tournage.

Au bout de ces 3 jours, je peux dire que ce fut une expérience inoubliable, Stijn Coninx est venu nous parler, Cécile de France a mangé à notre table, mais surtout, ce qui m’a le plus frappé, c’est l’équipe de tournage qui est unie et très professionnelle.

Le réalisateur ne crie pas avec acharnement « Couppppppez ! » ou « vous savez combien coute 1h de tournage ? » ou encore « le temps, c’est de l’argent » au contraire, comme Stijn Coninx nous l’a si bien dit « pour avoir un bon film, il faut UNE bonne équipe ». C’est ce sentiment d’unification qui a rendu ces 3 jours inoubliables.


Sophie Klutz, 6A

samedi 13 mars 2010

Critique - "Les scandales passent, la Légende reste" , Elodie L.


Gainsbourg : vie héroïque, n’est pas contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’éloge d’une star mais bien un film judicieusement actualisé. Il s’agit d’un biopic c'est-à-dire un film biographique. Le but de l’œuvre n’est pas de montrer la vie de scandales qu’a vécu Gainsbourg mais bien le passage de l’enfant anticonformiste à la figure mythique qui a captivé tant de personnes.

Joann Sfar, le réalisateur et dessinateur français, raconte une idole de façon différente, en sortant des sentiers battus. Pour cela, il a déployé une histoire fantaisiste qui s’accorde à la réalité par quelques points d’attaches très forts qui sont : les chansons de Gainsbourg et sa relation avec les femmes. Sfar nous a concocté un récit captivant, qui réussit à nous faire croire, pour une fois, que le cinéma et le dessin animé ont quelque chose à faire ensemble.

Les grands moments de la vie de l’artiste y sont présents. Il débute avec son enfance sous l’Occupation et le risque de la déportation. Ensuite sa vie d’artiste : peintre, puis chanteur, et ses rencontres avec les grands de l’époque (Boris Vian, Juliette Gréco…) tous ces instants sont mis en scène avec une pointe d’humour et de faits invraisemblables comme le chat de Gréco qui est pourvu de parole.


Une autre fantaisie est les deux dessins que Joann Sfar a sorti de son carnet : une tête monstrueuse qui suit obstinément Lucien durant sa jeunesse et lorsque celui devient une vedette, une grande marionnette à l’effigie caricaturée de Gainsbourg. Une sorte de mauvaise conscience, le guide dans ses choix et l’incite vers le mal. La mélange entre le réalisme et les effets spéciaux n’est nullement choquant, le réalisateur a magné les deux avec justesse et succès.
L’œuvre mélange également des scènes connues et des anecdotes, c’est ainsi qu’on voit Laetitia Casta en cuissardes interprétant Bardot Davidson, une image universelle, ou encore lorsque qu’on montre les affrontements avec les associations d’anciens combattants qui s’opposent à la version reggae de la Marseillaise.


A coté de ca, on voit B.B. croquer dans un cornichon chez les parents de Serge, et aussi Gainsbourg joué avec ses deux enfants en plein milieu de la nuit.
C’est un film raffiné et étincelant, truffé de vérités et d’illusions qui met en évidence les ambitions et les angoisses d’une personne hors-du-commun, d’un grand homme de la chanson, une Légende que l’on n’oublie pas.


« Je composerai jusqu'à la décomposition. » S.Gainsbourg

Elodie Lenzke, 6A

Critique - "A vos marques, prêts, partez" de Laurie S.


Pour son premier long métrage “les barons”, Nabil Ben Yadir mélange talent, sincérité et amour du cinéma. Il s amuse avec la forme et décrispe les esprits. Porté par des acteur épatants et pourtant peu connus, le film affronte pas mal de tabou et va au-dela des cliches tout en nous apportant un message motivant.

“Les barons”, a savoir Hassan, Aziz et Mounir, sont un groupe d'amis glandeurs et sans projet d'avenir. Ils vivent hors du système, agissent au ralenti afin d'économiser leurs quota de pas dans le Molenbeek profond de Bruxelles . Leurs philosophie consiste donc a prendre tout leurs temps.

A travers son film, Nabil Ben Yadir nous propose un regard différent sur la vie quotidienne d'une bande des quartiers de Bruxelles. De façon intelligente et subtile, le réalisateur filme admirablement la population maghrébine de la capitale (avec ce rôle de victime que portent les protagonistes du film) dont on a l'habitude d'exagérer les moeurs et de stéréotypes les faits et gestes. Certains détails ont été évités (armes, drogue , vol,. ..) Afin de rester dans le registre du comique et non du drame social.

En effet, le film est plutôt présenté comme étant “comique” ou “humoristique”. Il n'est ni oppressant ni fataliste, il est imprégné de la “culture Belge”; celle qui préfère l'humour au second degré parfois un peu absurde.
“Le rire est une arme qui permet de relativiser”, explique le réalisateur.

Enfin, le message incitant a ne pas se victimiser et à prendre son destin en main pour se bouger est très original! Le spectateur entre, sans préjugés, dans l'inimité de cet univers. On assiste dés lors à une désacralisation de certains clichés remplac par une autre réalité qui n est pas de l’ordre du sensationnel.

Un baron prend conscience que sa philosophie tourne à vide et se retrouve enfermé dans son quartier, le pas a faire est assez compliqué pour changer de situation. Il est rès important qu’Hassan prenne la décision de monter sur scène.
Il faut montrer que le bonheur est possible “Vis tes rèves reveille toi!” - “j’aimerais beaucoup que chaque frein puisse devenir un accélérateur. Une fois que l'on a fait ce premier pas, on ,n'est plus un baron.”, explique le realisateur.

Alors à vos marques... prêts... partez!


Laurie Sacré, 6A

vendredi 12 mars 2010

Présentation - De l'indifférence à la passion, Justine B.


Il faut bien l’admettre, il y a un an et demi, au moment de choisir une option dans ma nouvelle école, je me suis dirigée vers l’inconnu. Certes, je me suis un peu renseignée sur ce qu’était cette option qu’on ne proposait pas dans mon ancienne école mais je n’en savais quand même pas grand-chose. Quel choix !

Je ne cache pas que ce choix a fait évoluer pas mal de choses en moi à commencer par mon point de vue sur le cinéma. Je dois dire qu’il y a deux ans, aller m’enfermer dans une salle sombre pour voir un film de deux heures et en plus payer pour ça ne m’attirait pas vraiment. A l’heure actuelle, si je m’écoutais, je m’y rendrais tous les mercredis pour voir les sorties de la semaine et pouvoir critiquer le film moi-même. Je prends un plaisir fou à passer deux heures dans un fauteuil et admirer un chef d’œuvre ou détester un navet.

Enfin, j’ai le réflexe de me forger ma propre opinion et de ne plus suivre l’avis général. Il y a deux ans, j’avais l’habitude d’aller sur internet pour voir ce que le public pensait des films proposés et en fonction de l’avis globale, je choisissais mon film. Maintenant, je choisi mon film seule ou après avoir lu une critique pertinente dans un magazine spécialisé que j’affectionne particulièrement, je choisi et je vais voir mon film. Le jour d’après, je vais lire l’avis des gens et bien souvent je poste le mien pour aider les gens qui sont comme j’étais il y a 24 mois.


Justine Bats, 6A

Présentation - Le ruban blanc, Mathilde S.


Sommes-nous sûrs que cet adage s’applique à toutes nos têtes blondes ?


Le ruban blanc, le nouveau film de Michael Haneke, nous démontre qu’au contraire, les enfants ne sont pas toujours cette source d’innocence.


Dans un petit village paisible, des événements vont se précipiter, et amorcer une longue suite de conséquences, loin d’être agréables. Des enfants battus, une chute due à un fil de pêche tendu entre deux arbres,… La paix n’est plus ici bas.


Les thèmes abordés sont forts. On peut remarquer que si aujourd’hui nous nous sommes détachés peu à peu de l’Eglise, c’est parce qu’elle prenait trop de place dans nos vies. Encore en 1914, la religion était une pratique obligatoire, et tout était ramené à Dieu. Chacun vivait encore pour son Salut et la vie en devenait intenable.

Des jeunes garçons avec les mains ligotées au lit pendant la nuit durant la période de la puberté, car il y a le pêché de la chair, des enfants battus et privés de nourriture car ils chambardent, une jeune fille violée par son père, tout cela devient trop !


Peut-être les adultes en demandent-ils trop à leurs enfants ? Peut-être que les chérubins aux têtes d’ange veulent le montrer en commettant toutes ces horreurs ? Peut-être faut-il leur laisser plus de liberté, car comme chacun le sait, trop d’oppressions conduit tout droit à la révolte. Nous n’en sauront jamais rien car Haneke veille bien à ce que notre imagination soit à son apogée, vu que sa fin est très ambiguë.


Pour ma part, il est clair que ce film vaut de l’or, je l’ai adoré ! Plongée dedans du début à la fin, sa longueur ne m’a absolument pas dérangée.

Ce qu’on peut toutefois retenir, c’est que les enfants ne sont pas tous innocents, et leurs parents sont souvent la cause de leurs méfaits.

Les parents se doivent d’ouvrir leurs yeux sur des réalités dont les enfants peuvent devenir coupables.


Mathilde Simon 6A

Présentation - Vitesse maximale, Catherine G.



Une sonnerie de téléphone retentit subitement... « Mani ! Que se passe-t-il ? Où es-tu ? »

Ainsi, commence « Cours, Lola, cours », une fiction haletante et rythmée.
Vingt minutes pour arriver à un point de rendez-vous et donner de l’argent à un dealer. Et si un des héros mourrait? Et si l’histoire se passait encore d’une autre façon ? Et si personne ne passait l’arme à gauche ?
Cris perçants, battements de cœur, vitesse, sueurs froides : ces éléments forment un univers de stress intense.

Courir, courir. Demander de l’argent à son père banquier.

Courir, courir, toujours courir. Faire vite avant que Mani ne fasse de bêtises.

Courir, courir, encore courir. Les minutes avancent, y arriveront-ils ?

Vous l’aurez compris, cette fiction à la triple fin emmène le spectateur dans une histoire complètement déjantée où l’héroïne, aux cheveux rouges et ressemblant à Lara Croft, fera tout son possible pour sauver son petit ami. « Cours, Lola, cours » a l’esthétique de clips vidéo par son rythme, ses couleurs chatoyantes et ses différents plans se succédant à une vitesse presque impossible à suivre!

Tom Tykwer va transgresser les règles académiques du cinéma pour en ressortir un chef d’œuvre allemand tout à fait hors du commun. Après ce film qui vous en aura fait voir de toutes les vitesses, vous serez peut-être un peu étourdis mais pas déçus!

Catherine Goffart, 6A