dimanche 23 mai 2010

Billet -"L’estomac bien accroché", par Mathilde S.



Plusieurs amis m’ont dit : « regarde-le, tu vas voir, c’est vraiment bien ». Mais j’hésitais, je pensais que ça allait être un genre de cinéma commercial et sans réflexion ; une ancienne tueuse à gage qui cherche à se venger, ça ne me tentait pas vraiment. Mais je me suis lancée et j’ai enfin regardé Kill Bill, de Tarantino. Et j’ai vraiment adoré !

Il faut admettre qu’il y a un côté cliché et on ne peut ignorer le côté gore. Je ne pouvais pas supporter toutes les scènes. Mon pauvre estomac en a pris un coup, et après tout ça, il était bien retourné.

C’est un peu cela que je craignais avec Tarantino. Mais derrière tout ce sang et ces bouts de bras se cache un message. Le film n’est pas à regarder au premier degré.
J’ai un peu vu cette production comme une parodie des autres films d’action, et c’est pour cela qu’il y a toutes ces scènes gores, qui n’auraient sans doute pas été nécessaires ailleurs.

Tarantino s’inspire aussi de beaucoup d’autres grands films, comme la mariée en noir, de Truffaut.

Pour ma part, j’ai donc beaucoup apprécié ce film, bien que je l’aie trouvé un peu trop cliché par moment. C’était assez divertissant, mais vraiment très accrocheur.
Tarantino a le truc pour passionner ses spectateurs ! Je conseille ce film aux amateurs d’action à l’estomac bien accroché !


Mathilde Simon, 6A

Critique - "Liberté", par Mathilde S.



Un mot qui nous parait bien triste quand on voit tous ces gens qui n’y ont pas eu droit. Privé de ce droit le plus élémentaire, comment ont-ils pu vivre ? Ils ont tenté de survivre clandestinement, pour ne pas être traités comme des animaux, par des animaux qui se prétendent les maîtres du monde.

En effet, lors de la seconde guerre mondiale, les roms sont traités comme des chiens. Ils n’avaient droit à rien. Et c’est avec excellence et humour que Tony Gatlif nous offre son nouveau film.

Avec une musique qui nous emporte loin, des rythmes endiablés qui nous font frissonner, des acteurs formidables (bien que je n’inclus pas Marc Lavoine dans les bons acteurs).

Ces personnages nous font vraiment voir une nouvelle version de la liberté, liberté avec un grand L. C’est beau de voir qu’eux ne sont pas pris dans le système qui nous fait agir comme des moutons. Ils ont leur propre mode de vie, qui est à part et passionnant. Rien ne les empêche de faire ce qu’ils veulent, au moment où ils en ont envie. Ils ont un tel respect pour la vie… C’est quelque chose d’extraordinaire.

Un acteur pour moi s’est détaché du lot. Il était le personnage. Il était celui qui avait grandit mais avait gardé son esprit d’enfant. Il est celui qui égaye toute la troupe. Il est le petit frère et le grand frère à la fois. C’est celui-là qui m’a le plus attaché. Son jeu était scotchant et acrobatique dans certaine scène. Sa mort m’a touchée. J’ai été révoltée, non seulement par la manière dont il est mort, mais aussi parce que sa famille était impuissante face à ça.

J’ai vraiment été passionnée par ce film, qui a été un des meilleurs que j’ai vu depuis longtemps. Ca vaut le coup d’attendre pour voir des merveilles comme celle-là !


Mathilde Simon, 6A

"Agnès Varda, la petite dame qui glanait des images de glaneurs..." par Manon Vito

Des kilos de pommes de terre en forme de coeur. Voilà ce qu'Agnès Varda a récolté durant son glanage dans la grande coline de patates, laissée à l'abandon. Ahurie de voir ces tonnes de surproduction qui pourrissent aux quatres coins de l'Europe, elle décide de montrer au monde que le glanage n'est aucunement une gène, ni un acte illégal, ni réservé aux classes en difficultés financières, aucunement mauvais pour la santé... au contraire! Elle démontre tout ça dans l'humour, la poésie et la sincérité.

Ce film-documentaire sort de l'ordinaire: trop bizarre pour être un documentaire, mais trop réel pour être un film traditionnel. La réalisatrice filme avec une caméra mini DV, sans contrainte (cela me fait penser au côté artistique avec la valse de sa cache de caméra, tombée par hasard et dansant sur une musique). Elle fait aussi participer certains habitants qui lui confient leur passé de glaneurs, elle utilise des plans toujours plus originaux les uns des autres et souvent peu académiques, énonçant des souvenirs d'enfance communs (s'imaginant faire disparaître par magie avec ses doigts les camions sur l'autoroute), se dit glaneuse entre les glaneurs, se mettant alors en scène.



Le sujet est surprenant et hors du commun. Il nous rappelle qu'il faut réduire notre production et qu'en se faisant, nous nous amuserons à glaner. Personnellement, dans ma famille, nous raffolons de ce genre d'activité, toujours amusante et traditionnelle. Rien de tel qu'un fruit frais cueilli de l'arbre le jour même.
Mais sous ce sujet s'en cachent encore d'autres: la vieillesse (filmant sa main et ses cheveux gris en gros plan, comme si nous "traversions" la vieillesse), la moisissure comme une oeuvre d'art, la récupération des détritus jetés devant les maisons...etc.
Son cinéma est donc exceptionnel, sincère, hors du commun, vrai, naïf peut-être...
Pour notre culture, ce film-documentaire est incontestablement incontournable.

Manon Vito, 6A

Analyse - La prophétie des grenouilles - Justine Bats


2 éléments caractéristiques du fond :



La manière d’amener le problème est assez spécial puisque ce n’est pas les humains qui vont apporter le message mais bien les animaux. Il y a donc une relation assez intime entre les humains et les animaux. Il faut arriver à entrer dans cette relation puisqu’il faut accepter que les animaux communiquent avec les humains par le biais de la parole. Des choses comme ça ne peuvent se passer que dans les films d’animation.

Les messages qui sont passés sont assez troublants puisque les grenouilles viennent apprendre aux humains qu’il va y avoir un déluge qui risque de leur faire perdre tout leurs biens. Les animaux ici aident donc les humains dans leurs malheurs. Toutes sortes d’interprétations peuvent être envisagées suite à ce genre de messages. Par exemple que les animaux, pour certaines personnes, sont indispensables. Il y a beaucoup plus de problèmes pour les cohabitations entre les animaux qu’entre les humains et les animaux. C’est très révélateur de certaines choses.

jeudi 20 mai 2010

Billet - "Voici quelques mots à glaner.", par Benoit M.



Le film d’Agnès Varda : « Les glaneurs et la glaneuse » est un chef d’œuvre du cinéma contemporain. Le mélange subtil entre le documentaire et la fiction donne un aspect étonnant à ce film. Le thème de la société de consommation est très bien traité par la réalisatrice car elle nous livre la vision de ceux qui vivent de nos restent, ceux qui glanent dans nos poubelle. Cette vision est tout à fait originale. Le film permet bons nombres de réflexions et de plus, il est un brin poétique. En un mot, il est temps d’aller glaner dans la vidéothèque la plus proche à fin de trouver ce docu-fiction fantastique !
MASSET Benoît, 6D

samedi 15 mai 2010

Billet - "Jusqu’à quel point les lectures de The Reader peuvent elles influencer une vie ?", par Catherine D.


Adapté du roman éponyme de l’écrivain allemand Bernard Schlink, The Reader s’ouvre comme un aimable film initiatique, retraçant l’éducation sexuelle, en Allemagne de l’Ouest, au lendemain de la seconde guerre mondiale, d’un adolescent par une femme sensiblement plus âgée. Commence alors une liaison secrète et passionnelle.
Pendant plusieurs mois, Michael rejoint Hanna chez elle tous les jours, et l'un de leurs jeux consiste à ce qu'il lui fasse la lecture. Il découvre peu à peu le plaisir qu’elle éprouve lors de ce rituel tandis qu’il lui lit “l’Odyssée,” “Huckleberry Finn” et “La Dame au petit chien.” Hanna reste pourtant mystérieuse et imprévisible. Un jour, elle disparaît, laissant Michael le cœur brisé et seul. Huit ans ont passé lorsque, devenu un brillant étudiant en droit, le jeune Michael retrouve son ancienne amante dans le box des accusés d’un procès sur les crimes de guerre Nazi. Ce changement de perspective fait le prix d’un film, qui, au-delà de la monstruosité des actes perpétrés alors, se concentre sur le dilemme moral se posant sur les protagonistes. Peu à peu, le passé secret de Hanna est dévoilé au grand jour et on doit faire face avec elle à son passé chargé. Tout est mis en scène avec fluidité et consistance par Stephen Daldry (The Hours), et magistralement interprété par Ralph Fiennes et Kate Winslet, justement récompensée par un oscar de la meilleure actrice en 2009. Sa prestation est rare. Franchement, courez le voir, c'est un chef d'œuvre !

Catherine Delmotte, 6A

Analyse - Sweet Sixteen (2002) de Ken Loach, par Delmotte C.



Résumé : Liam est un adolescent écossais de 15 ans. Dans quelques semaines, sa mère va sortir de prison pour une histoire de trafic de drogue, dans quelques semaines, il aura 16 ans. Liam déteste son beau-père : un homme affable, dealer de drogue et qui a causé l'emprisonnement de sa mère. Avec son meilleur ami, ils décident d'acheter une caravane à sa mère dans un lieu tranquille, loin des rumeurs de la ville. Si Liam a l'habitude des petits trafics d'adolescent (la revente de paquet de cigarettes en contrebande par exemple) il lui faut rapidement de l'argent pour faire la surprise à sa mère. Il s'improvise alors dealer de drogue et se fera recruter par la mafia locale qui voit en lui un petit garçon ingénieux et habile.




Deux caractéristiques du fond:

Thèmes abordés : Les thèmes principaux de ce film sont les deals, les relations mère/fils, les relations frère/sœur, l’irréalisable quête de la mère, le besoin d’argent et de jeunes adolescents écossais livrés à eux-mêmes. D’emblée, nous nous trouvons avec ce titre au cœur d’une époque: celle de l’adolescence, pas toujours si sweet que ça… époque de transitions, de crises et de ruptures.

Questions soulevées : Il est attachant Liam, car toutes ses actions, il ne les entreprend que pour sa mère emprisonnée, véritable fil conducteur du scénario et qui doit être libérée dans quelques semaines, le jour de ses 16 ans.
Le fils veut sauver la mère, recomposer à nouveau sa famille éclatée, avec sa sœur, son petit neveu qu’il adore. Alors il tente tout, Liam, désespérément, avec son meilleur ami, Pinball, jouant sa vie à chaque instant. Une séquence montre d’ailleurs Liam prêt à tuer un homme avec un cran d’arrêt, dans les toilettes d’un bar de nuit, aux ordres d’un réseau qui le domine, le manipule.
On se demande tout au long du film pourquoi Liam tient tant à offrir une vie à sa mère dont elle n’a pas vraiment envie. Durant tout le film, Liam est manipulé, d’abord par son grand-père et son beau-père, puis par sa mère et ensuite par les hommes du réseau de drogue. N’a-t-il pas la force de caractère pour arrêter tout cela?
Si les petits, les sans grades, les enfants, sont condamnés socialement, quel avenir peut-on espérer?

Catherine Delmotte; 6A

Analyse - Pickpocket (1959) de Robert Bresson, par Delmotte C.

«Un virtuose nous fait entendre la musique non pas comme elle est écrite, mais comme il la sent.»
[Robert Bresson]



Résumé : Michel, un jeune homme sans repère, se loge dans une petite chambre. Sa mère, qui est malade, ne reçoit plus de visite de son fils depuis un incident louche après lequel une certaine somme d'argent a disparu. Elle est soignée par Jeanne, une jeune fille à son tour abandonnée par sa mère et qui habite avec un père alcoolique et une petite sœur. Petit à petit, Michel apprend les ficelles du métier jusqu'à devenir un pickpocket professionnel. Il ne se sortira pas facilement du gouffre d'angoisse et de solitude dans lequel il est tombé.


Deux caractéristiques du fond:

Thèmes :
Bresson parvient magnifiquement à traiter le thème difficile -car assez ambigu- du vol et de la jouissance qu’il peut apporter. Bien que cette jouissance soit souvent partagée avec le spectateur et que Michel reste un homme relativement attachant, le film ne franchit jamais les barrières de la morale. Le final «heureux» m’a semblé à ce propos un peu déplacé, ou du moins trop vite expédié…Mais l’impression d’être en présence d’un véritable chef d’œuvre ne m’a pas quittée pour autant, bien heureusement.


Questions soulevées : Même si Robert Bresson néglige les traits typiques du drame, Pickpocket reste captivant de bout en bout ; le questionnement moral et le sentiment de marginalité de Michel sont profondément émouvants. On se demande quel est l’intérêt de Michel à voler mis à part le butin qu’il emporte… sa marginalité est plus marquée encore à la fin du film lorsqu’il dit à Jeanne à travers les barreaux de la prison «Jeanne, quel étrange chemin il m'aura fallu pour parvenir jusqu'à toi».
Catherine Delmotte, 6A

Critique - "Une étreinte brisée en vaut elle deux ?", par Delmotte C.


Après la sortie de Volver, présenté il y a trois ans à Cannes, le cinéaste espagnol avait promis de gagner des territoires nouveaux, évoquant tour à tour un film en costumes, une histoire politique et la biographie d'un personnage historique. Et voici Etreintes brisées, avec Pénélope Cruz, Lluis Homar et Blanca Portillo, mélodrame noir dans lequel les familiers se sentiront chez eux : metteur en scène pris au piège de la fiction, mère possessive d'un bel adolescent, amour brisé par un accident de voiture et même l'intégralité d'une séquence de Femmes au bord de la crise de nerfs.


Le point de départ du scénario est un homme mentalement blessé. Quatorze ans auparavant, il a eu un violent accident de voiture, dans lequel il a perdu la vue et dans lequel sa femme Lena est morte. Cet homme a deux noms : Harry Caine, pseudonyme ludique sous lequel il signe ses travaux littéraires, ses récits et scénarios ; et Mateo Blanco, qui est son nom de baptême, sous lequel il vit et signe les films qu'il dirige. Après l'accident, Mateo Blanco devient, Harry Caine. Dans la mesure où il ne peut plus diriger de films, il préfère survivre avec l'idée que Mateo Blanco est mort avec Lena dans l'accident.
Désormais, Harry Caine vit grâce aux scénarios qu'il écrit et à l'aide de son ancienne et fidèle directrice de production, Judit García, et du fils de celle-ci, Diego. Harry est un aveugle très actif et attractif qui a développé tous ses autres sens pour jouir de la vie, sur fond d'ironie et dans une amnésie qu'il s'est imposé. Il a effacé de sa biographie tout ce qui est arrivé quatorze ans auparavant. Il ne veut plus en parler et de toute façon, le monde a eu vite fait d'oublier Mateo Blanco. Mais, une nuit, Diego a un accident et Harry s'occupe du garçon. Durant les longues nuits où Harry veille sur lui (sa mère, Judith, se trouve loin de Madrid et ils décident de ne rien lui dire, pour ne pas l'inquiéter), il lui fait le récit de sa propre histoire, pour le distraire, comme un père dirait un conte à un enfant pour l'endormir. C'est le pouvoir hypnotique de la fiction qui, dans ce cas, est un douloureux récit autobiographique.


Dans ce film composite s'impose une drôle de figure centrale : Mateo, le cinéaste, incarné par Lluís Homar, déjà vu dans La Mauvaise Education, qui s'obstine à remonter les images tournées, jadis, avec celle qu'il aimait. La faible intensité de l'acteur, Lluis Homar, déséquilibre profondément le film. On a du mal à croire à Mateo Blanco, tant en amant qu'en tant qu’artiste. Un personnage dont on cherche la clé : aveugle mais voyant à sa façon, victime et manipulateur, habile mécanicien des récits qu'il fabrique... Cependant, malgré cette imperfection, Etreintes brisées est parcouru par une émotion constante. Elle tient d'abord à la beauté du personnage de Lena et à son interprète. L'autre raison d'être ému par Etreintes brisées, c'est la sincérité de la peine du cinéaste, qui redoute de ne plus arriver à tourner. Autoportrait fantasmé d'Almodóvar lui-même ? D'une richesse presque déroutante, imbriquant étroitement, jusqu'au vertige, le cinéma et la vie, Etreintes brisées n'atteint pas la plénitude de Tout sur ma mère ou de Parle avec elle, mais résiste, garde son mystère, trouble autant qu'il séduit. Il tiendra une place singulière dans une filmographie éblouissante.

Catherine Delmotte, 6A

Billet - "L’ensemble qui va à Clint comme un gant.", par Catherine D.


Curieux mélange très efficace entre film d’action, drame psychologique et comédie au second degré, Gran Torino prend pour titre le modèle de la voiture Ford « vintage » que Walt, personnage principal, garde dans son garage. Masquant sous des traits d’humour une thématique des plus sérieuses, le film offre à son acteur-réalisateur l’occasion de réendosser un double personnage omniprésent dans sa filmographie. Celui du justicier armé, affrontant l’ennemi sans faiblesse, et celui de l’homme hanté par un sombre et violent passé qui le mine, et dont il pourrait obtenir la rédemption au cours du récit.


A 78 ans, Clint peut donc encore, de manière crédible, épauler un fusil, dégainer un pistolet, et expédier avec ses poings quelques directs dévastateurs, rendant coup pour coup aux méchants de service. En même temps, il sait aussi, le temps venu, substituer à la seule logique de la force, de « l’œil pour œil dent pour dent », celle de l’intelligence, du cœur et du sacrifice de soi. Ce qui forme un tout assez fascinant, qu’Eastwood nous emballe avec grâce dans un film plus significatif qu’il n’y pourrait paraitre à première vue. Son portrait d’un Américain patriote, réactionnaire et fermé à la différence, qui s’ouvre progressivement à l’autre sous la forme d’une famille originaire d’Asie, s’inscrit en plein dans l’élan du « vivre ensemble » cher à un certain Barack Obama…

Catherine Delmotte, 6A

Billet - "Trois minutes pour tout dire", par Lenzke E.



Le Festival des Très Courts se tenait ces sept, huit et neuf mai au Cinéma la Sauvenière. Le festival se déroule simultanément dans près de quatre-vingt villes de dix-sept pays différents, parmi ceux-ci, le Brésil, la Roumanie ou Ramallah en Palestine. Le concept parait un peu fou, les réalisateurs ont 3 minutes pour traiter un sujet sérieux, aborder un thème pointu, ou pour défendre une idée.

Le festival est étonnant, les genres se mélangent, on trouve autant de films d’animations que de vidéos. Cet amalgame est inédit, c’est un espace d’expression libre, ou l’inspiration, l’originalité et la singularité sont présentes sous une infinité de formes. Ce n’est pas uniquement un mélange de genre, mais aussi un mélange de culture, en une soirée on fait le tour du monde grâce à ces très courts métrages, on va du Japon aux USA en passant par la Bulgarie et la Belgique.

Le Festival commence au quart de tour avec le premier très court nommé Carefull with that power tool (Attention aux outils) de Jason Stutter un réalisateur Zélandais, c’est poignant, accrochant, bouleversant, ca met mal à l’aise et ca dure moins de 3 minutes, pari réussi !

On ne peut être qu’admiratif devant l’imagination de ces réalisateurs et le travail qu’ils ont effectués, une des techniques les plus marquantes est celle de Tomas Mankovsky un réalisateur anglais qui présente Sorry I’m late (Désolé je suis en retard), il joue avec les perspectives et établit un travaille incroyable ! (lien pour voir la vidéo : http://www.sorry-im-late.com/makingof.html )

Le dernier Très Court interpellant de cette incroyable soirée est Santa : the Fascist Years (Le Père Noel est un facho) de Bill Plympton. Ce réalisateur américain revisite la Seconde Guerre Mondiale, avec des lutins, des bonhommes de neige et ses rênes. C’est une histoire drôle, pleine de fantaisie, qui à sa place dans ce festival hors du commun.

Au bout de trois heures et cinquante et un très courts, on ressort bluffé. L’espace d’une soirée, on se retrouve dans la peau d’un jury, il faut voter pour les trois très courts qui nous on le plus plu. C’est une très belle expérience, que l’on soit cinéphiles ou non.

Elodie Lenzke, 6A

Critique - "L'herbe est plus verte avec Resnais...", par Crespin M.


Dans son dernier film, Alain Resnais tire définitivement un trait sur l'obscurité et la dureté de "Nuit et brouillard" afin de nous faire voyager tout en légèreté dans l'univers tout à fait différent "Des Herbes folles" .

Que ce soit l'aspect cinématographique du film ou bien même le fond dont il nous fait part, nous somme plongés dans un univers à part. Tout le long du film, la caméra joue avec le spectateur. Caméra braquée sur le sol; lorsque l'on fait l'état des lieux de la vie des personnages, dirigée vers le ciel; lorsqu'il s'agit de leurs aspirations... On en voit du paysage. Cela est encore plus marqué par la manière panoramique dont il est filmé nous permettant à la fois de tout voir comme finalement, ne rien voir. De plus, nous passons par toutes les couleurs, du vert de l'herbe où tout commence, au rouge de cheveux de Marguerite, jusqu'au bleu du ciel ou les protagonistes finiront finalement leur périple.

Un chose remarquable dans les herbes folles est l'intensité de la poésie dont son fond est composé. Dès le départ, le ton est donné, nous avons droit à une collection de jeux de mots, tous les plus décalés les uns que les autres. Si à première vue il paraissent dépourvus de sens, on se rend vite compte que ceux-ci dotent le film d'une intensité supplémentaire, ils nous permettent de voyager à travers un univers complètement surréaliste dans lequel nous n'avons malheureusement que très peu souvent l'occasion de nous retrouver. Il n'y a néanmoins pas que cet aspect qui nous permet de voguer de la sorte. L'histoire dans Les herbes folles est tout à fait dépourvue de toute trame narrative. Alain Resnais, dans son long métrage n'a pas voulu nous faire part d'une fiction doté d'un schéma narratif classique, ce n'est pas l'histoire qui importe. Il nous fait simplement assister à la poésie, la magie, l'émerveillement d'une rencontre.


Je terminerai par dire qu'à moins d'être insensible à l'esthétisme dont un film peut se doter ou alors de chercher à tout prix une finalité précise à toute fiction, on ne peut qu'être enchanté par les herbes folles. Ce film, en l'espace d'un peu plus d'une heure et demie, nous offre l'occasion de nous évader dans notre inconscient et nous permet d'enfin nous remémorer ce que le mot CINEMA veut dire...

Maurane Crespin, 6D

Critique - "Une ronde incessante mais puissante.", par Laurie S.

A partir de la fusillade de Colombine, Gus Van Sant réalise un film fascinant, hypnotique et dérangeant. Cependant, ceux qui attendent du réalisateur des réponses sociologiques à cette tuerie lycéenne seront déçus. C’est en artiste qu’il va traiter cet évènement tragique.

Tout d’ abord, Gus Van Sant s’impose des limites formelles pour faire de son film un véritable objet cinématographique. A l’aide d’une caméra qui semble glisser le long des couloirs, le cinéaste use de longs travellings avant afin de suivre la trajectoire des différents ados dans leurs activités quotidiennes à l’intérieur du lycée quelques heures avant le drame, créant ainsi une atmosphère onirique qui fait du lycée un endroit plus fantasmé que réaliste.


Utilisant une structure en boucle, les mêmes scènes sont perçues de différents points de vue, les personnages s’entrecroisent faisant l’effet d’une ronde qui symbolise parfaitement l’ennui des lycéens.

Dans ces personnages typiques: on y rencontre le tombeur, la fille mal dans sa peau, l’ado solitaire sujet à la moquerie de ses camarades, le couple de tourtereaux, les filles qui se disputent pour n’importe quoi…La vérité qui émane de ses personnages, dans leur comportement comme dans leur dialogue vient d’un travail documentaire effectué en amont où les comédiens amateurs se sont livrés au cinéaste, participant ainsi à la construction du scénario ou improvisant les scènes.

Le temps déstructuré du récit va brutalement retrouver sa linéarité lors du massacre final d’une violence inouïe. Entre temps, Gus Van Sant nous aura montré le préparatif des deux ados futurs meurtriers dans l’unique flash-back du film. Le cinéaste offre des pistes mais se gardent bien de porter tout jugement.

Ce récit non explicatif laissera dubitatif les spectateurs qui aiment qu’on les prennent par la main et qu’on leur disent ce qu’ils doivent penser. Tant pis pour eux !

Ce film travaillé, réfléchi, a l'esthétique d'une richesse incroyable sous sa sobriété apparente, "Elephant" réussit l'exploit, en moins d'une heure et demie, et en se "contentant" de suivre ses personnages sans leur demander rien de plus, rien de trop, en nous plongeant dans une ronde incessante mais puissante !

Laurie Sacré, 6A

Billet - "Baron un jour, baron toujours?", par Alice R.

Le film "Les barons" nous parle de jeunes qui sont au chomage et qui ont une bonne raison d'y être: " dans la vie on a un crédit de pas et chaque pas épuise le crédit, le but est donc d'en faire le moins possible". Ce film est plus surprenant et riche qu'il n'en a l'air. Il nous parle du racisme et de la religion avec beaucoup d'humour. Il permet aux gens qui ne sont pas au chomage de comprendre que la vie de certains chomeurs n'est pas toujours évidente.

Le film est parsemé de blagues et le but est de faire la blague la plus "pourrie". Ils rient ensemble de leur religion et de leur vie. Le racisme est lui ausi traité avec humour, les trois acteurs principaux sont arabes et pensent avoir une vie de "privilégiés", de "barons". On s'attache très vite à ces barons et l'espace d'un instant ils nous donnent envie de devnir comme eux.

Alice Rikken, 6D

Billet - "Rythme tes pas et dans ta vie", par Alice R.


Rumba, un nom de film qui sonne déjà si bien aux oreilles. Il nous montre que l'amour est plus fort que tout.
Il est rythmé au son de musique latine, de pas simples mais en totale harmonie avec ce petit couple fantastique. On comprend vite que malgré un malheur, l'amour surmonte tout. Une nouvelle vision de la danse nous apparait, la danse qui unit un couple pour la vie, cette vision nous montre que le bonheur d'un couple peut être basé sur une simple passion vécue à deux.

Alice Rikken, 6D

Analyse - "Panique au Village" par Justine Bats


2 éléments caractéristiques du fond :

L’humour : L’humour est une des caractéristiques principales de ce film d’animation ! Tout au long du film ou des épisodes, on rigole. Mais on ne rigole pas car les personnages font des petites feintes, on rigole car il y a des accents travaillés chez les personnages, des petites phrases typiques de certaines régions de la Belgique. Par exemple, Cheval a un accent liégeois et il dit tout le temps « Allait hein !!! ». Il y a aussi certaines voix qui impressionnent et qui font rire au premier abord comme la petite voix féminine de Cowboy.

Les petits messages bien dissimulés : j’ai eu l’impression en regardant les petits épisodes que, à chaque fin, il y avait une petite « morale ». Par exemple dans Le Gâteau, j’ai l’impression qu’ils essaient de faire passer qu’il ne faut pas trop se presser, il faut savoir attendre pour avoir un plaisir entier plus tard. Ou encore dans CobHulk le message est qu’il ne faut pas manger n’importe quoi car cela pourrait avoir des effets nocifs sur la santé.

Justine Bats

Analyse - Home d'Ursula Meier par Justine Bats



Court résumé : Au milieu d’une campagne calme et désertique s’étend à perte de vue une autoroute inactive, laissée à l’abandon depuis sa construction. Au bord du bitume, à quelques mètres seulement des barrières de sécurité, se trouve une maison isolée dans laquelle vit une famille. Les travaux vont reprendre et on annonce l’ouverture prochaine de l’autoroute à la circulation.





Critiques :

« Une grande cinéaste est née… »
Le Soir.


« Un premier film réussi, drôle et dramatique »
Le Monde


« Intrigant sans jouer la pose, malin sans jamais intellectualiser, Home est une révélation !" Première


« Home, incroyablement maîtrisé et mature, trahit une obsession du contrôle hanté par un fort désir de lâcher prise »
Libération



Justine Bats

Analyse de "Cours Lola cours" par Justine Bats


2 éléments caractéristiques de la forme :

Personnages de dessins animés : une des caractéristiques propre à ce film, c’est qu’on voit apparaître des personnages de dessins animés pour exprimer certaines émotions ou nous faire passer une sensation. C’est très spécial car on ne s’y attend pas du tout. Cela nous permet de ne pas trop entrer dans le film et de ne pas s’identifier aux personnages car on aurait tendance à s’identifier à Lola.

La composition particulière : il y a une histoire commune : c’est Lola qui va aider son amoureux car il est en train de faire un braquage et il est dans une mauvaise situation. Ceci est le fil rouge du film. Mais on va le revoir 3 fois avec à chaque fois un scénario différent. C’est très original mais je trouve que c’est très lassant à la fin. Il y a aussi des parallèle avec les personnages secondaires pour qu’on sache ce qu’ils vont devenir.

Justine Bats

Analyse - 4 mois, 3 semaines, 2 jours Par Justine Bats


2 éléments caractéristiques de la forme :

La longueur des plans : les plans, tout au long du film, sont très longs. Cela donne de l’intensité et de la tristesse dans le film. On a l’impression de vivre 24h sur 24 avec les comédiennes, ne rater aucun moment de leur vie. Ceci est une conséquence de la longueur des plans. C’est rare d’avoir cette impression la dans un film car souvent, on voit le matin puis on passe a l’après-midi et ensuite on arrive au matin suivant. Mais ici, c’est tout le contraire, on a l’impression de se lever et de se coucher avec les actrices.


Le gris dominant : le film est un film dramatique. L’ambiance est placé des le début par une image grisée, pas claire. J’avais l’impression qu’il y avait un film transparent un peu poussiéreux sur l’objectif de la caméra. De plus, tout est gris : le kot des filles, le chambre d’hôtel, les habits, l’université du copain de Ottila,… Tout tout tout est gris. Ça donne une ambiance glaciale au film.



Justine Bats

dimanche 9 mai 2010

Alice au Pays des Merveilles - Un film qui vous emmène au-delà du surnaturel

« Alice au Pays des Merveilles » est le dernier chef-d’œuvre réalisé par Tim Burton. Ce film est sorti en mars 2010 et a déjà fait bien des entrées dans les salles du monde entier, alors que ce n’est que le début !

Il s’agit pourtant d’un film ultra-commercial doté d’un énorme budget. En effet, il s’agit d’une grosse production américaine pleine d’effets spéciaux baladant le spectateur du virtuel au réel sans cesse. De plus, les événements sont tout à fait prévisibles. De fait, le film suit les schémas classiques, mais change un peu l’histoire de Disney, ce qui fait qu’il ne surprend qu’à moitié le spectateur à ce niveau-là… Qui plus est, les personnages sont clichés au maximum, c’est-à-dire que le méchant est très méchant et très laid, et le gentil est très gentil et très beau.

Malgré cela, il s’agit d’un film qui émerveillera autant l’adulte que l’enfant. Le point de vue technique (effets spéciaux) est parfait, ce mélange réalité-virtuel à la Tim Burton surprend une nouvelle fois, bien qu’il soit reconnaissable entre mille. En effet, il est important de souligner le fait que, même s’il s’agit d’un film commercial, c’est surtout le nom du réalisateur qui pousse le spectateur (qui apprécie Tim Burton) à aller voir son nouveau film. De fait, pour une machine commerciale, c’est le nom du réalisateur qui attire (ce qui est plutôt rare). Enfin, quel que soit l’âge du spectateur, celui-ci ne pourra qu’être transporté dans un monde haut en couleurs et à part entière.



De plus, il est également important de souligner la qualité des acteurs qui jouent sans avoir personne en face d’eux. En effet, le mélange virtuel-réel est constant, ce qui fait que les acteurs, eux, bien réels, doivent donner la réplique à des images de synthèse. Pourtant, ce phénomène est courant dans les films commerciaux, sauf qu’ici, à la différence, la qualité y est. Une nouvelle fois, Johnny Depp change de visage et est presque qu’inreconnaissable pour étonner le spectateur par son talent et sa qualité de jeu d’acteur. Sans oublier Mia Wasikowska (qui joue Alice) qui entraîne le petit et le grand dans son monde magique par ses mimiques, et sans doute aussi, son physique naturel.

Enfin, et c’est là qui fait que ce film est excellent, Tim Burton arrive, malgré sa marque de fabrique traditionnelle, à surprendre. En effet, les dessins et personnages de Disney sont retravaillés de façon à refléter les éléments originaux, tout en leur donnant un style neuf et innovant. Qu’il s’agisse du Chat en passant par la chenille, ceux-ci surprennent, sont amusants, et « stylés à la Tim Burton ». On retrouve aussi un peu les images de « L’Etrange Noël de Monsieur Jack » dans les arbres et les décors, ainsi que l’humour du réalisateur à travers les personnages (les deux petits gros par exemple).

Pour conclure, on peut dire que malgré son aspect commercial, ce film plaît à tous, et il est vrai que de temps en temps, pouvoir regarder un film dans un but lucratif fait du bien. De plus, il rappelle la naïveté enfantine que tout le monde a connu, et entendre les rires des enfants dans la salle fait sourire. La morale évidemment importe peu ici, et on ne réfléchit pas tellement au film que l’on est en train de regarder, on se laisse simplement transporter par la qualité de l’image et des acteurs. Une fois de plus, Tim Burton prouve à tous son talent, et sa grandeur pour créer un autre monde !


Hélène DeRuette

Définitions d'un court-métrage


Sur le tournage de "Dernier regard" de Noha Choukrallah

Après avoir interrogé plusieurs professionnels du cinéma, voici différentes définitions d'un court-métrage:

* Il s’agit de films classiques ou expérimentaux, des essais de durée variable produits et réalisés généralement dans le cadre d’écoles ou d’ateliers de production de la Communauté française.

* La condition presque sine qua non pour qu’un réalisateur fasse un long-métrage est d’abord de réaliser un film court ou moyen. Le court-métrage ne dépasse pas la demi-heure.

* Film de courte durée (généralement moins de vingt minutes)

* On considère généralement comme court-métrage tout film entre 30 secondes et 30 minutes.

* Par « court-métrage », on entend une œuvre cinématographique de moins de 60 minutes, de fiction, documentaire ou d’animation et dont la destination première est la diffusion en salle de cinéma.

* Un court-métrage a une durée d’environ 15 minutes. Il sert de carte de visite. Le but est de raconter une histoire cohérente en très peu de temps.

* Le court métrage comporte toutes les catégories cinématographiques : fiction, animation, documentaire et expérimental.

En comparant toutes ces définitions, nous pouvons en déduire qu’un court-métrage est un « mini-film » ayant une durée comprise entre trente secondes et 30 minutes. On peut qualifier le court-métrage de « passerelle ». En effet, avant de se lancer dans l’expérience d’un long métrage, il est préférable (mais pas obligatoire) de tourner un court. Cela permet de voir si l’on est capable ou non de s’organiser, de prendre des risques, etc.


Catherine Goffart


Présentation - Tournage "Histoire de famille", court-métrage réalisé par Catherine Goffart et Mathilde Simon


Etant passionnées par le cinéma, Mathilde Simon et moi-même, Catherine Goffart, avons décidé de nous lancer dans une grande aventure: tourner notre propre court-métrage.

Notre travail de fin d'études aidant par nos multiples rencontres avec des réalisateurs, producteurs, scénaristes, et bien d'autres professionnels, nous avons commencé par réaliser un scénario tournant autour du thème du divorce. Certains pensaient que nous n'arriverions jamais à faire exister le projet tandis que d'autres nous conseillaient de réaliser un muet pour plus de facilités. Nous avons tenu tête à toutes ces personnes-là!

La seconde étape a été de dénicher de bons acteurs motivés et sérieux. Cela n'a pas été chose facile dans le sens où certaines personnes nous ont abandonnées au dernier moment... Nous avons donc été confrontées à plusieurs obstacles de la sorte. L'échappatoire la plus simple aurait été de rebrousser chemin... Ce n'est évidemment pas ce que l'on a fait! De nombreuses soirées, week-ends et mercredis y sont passés, afin de trouver des solutions, de modifier le scénario, etc..
Bien évidemment, nous n'étions pas dispensées des devoirs et des cours pour le lendemain même si la fatigue était vraiment au rendez-vous!

Le tournage a fini par arriver. Grâce à l'aide de nombreuses personnes, nous avons réussi à tout gérer en commençant par le timing et l'équipe de tournage. Aucun pépin ne s'est présenté. Tout le monde était très motivé, même si tourner un dimanche de 8h30 à 19h, sans faire de pause excepté celle pour dîner, n'était pas de tout repos!

Bref, Mathilde et moi sommes heureuses de voir notre court-métrage intitulé "Histoire de famille" prendre forme, petit à petit. Pour le moment, nous sommes en phase de montage.
Lorsqu'il sera terminé, nous comptons essayer de le mettre en festival...



http://www.dailymotion.com/video/xctywi_bande-annonce-histoire-de-famille_shortfilms


Pour suivre toute l'actualité:
http://un-court-metrage.blogspot.com/



Catherine Goffart, 6A

samedi 8 mai 2010

Analyse - "Travellinckx" de Bouli Lanners

"Travellinckx" est un des premiers courts-métrages de Bouli Lanners. Il a été réalisé en 1999.

Résumé: Didier, 39 ans, artiste au chômage, hypocondriaque et dépressif. Certain de mourir d'un moment à l'autre, il décide, en guise de testament pour ses parents pensionnés, de se faire filmer à travers la Belgique. Aux endroits qu'il a aimé ou qui lui rappellent des souvenirs d'enfance, il laisse libre cours à son art, à ses poèmes et à sa vision quelque peu mélancolique du monde.

L'action se déroule cet après-midi là, mais c'est aussi cet après-midi là que Marc Dutroux s'échappe.


Analyse:

Durée: 17 minutes

FOND :

Nombre de personnages : 2

Nombre de lieux différents : 2 (campagne et voiture)

Histoire : Histoire sans but au début mais partant dans une direction autre. La recherche de Marc Dutroux)

FORME :

Thème : La Belgique

Musique : Musique répétitive de guitare

Dialogues : Surtout des monologues de Didier.

Plans : Courts

Particularité : Caméra épaule. CM en noir et blanc avec des « grains »


Catherine Goffart, 6A

Opinions - Réalisateur vs Directrice de production


En réalisant mon travail de fin d'études sur le thème du "court-métrage de fiction en Belgique", j'ai interviewé plusieurs professionnels du cinéma. Parmi eux, j'ai sélectionné deux avis différents concernant l'actualité ainsi que l'avenir du court-métrage belge.




Christophe Hermans, réalisateur
Il a réalisé "Les parents" (long documentaire), "Le crabe" (court-métrage), "La balançoire" (court-métrage ayant remporté de nombreux prix) et vient de terminer "Etrangère" (long documentaire).

Comment voyez-vous le court-métrage en Belgique ? Comment se porte-t-il ?

Il se passe très bien en Belgique car on tourne une trentaine de courts-métrages que ça soit de fiction, d’animation ou de documentaire par an. Il existe un grand vivier. Le cinéma belge se développe en festivals. Nous sommes de plus en plus reconnus grâce à la qualité de nos films. Cependant, le court tend progressivement à disparaître en salle ou à la télévision et c’est vrai qu’il est très difficile de vivre de ça.

Selon vous, quel est son avenir ?

La communauté française agrandit de plus en plus ses enveloppes pour pouvoir produire des courts-métrages. Grâce aux nouvelles technologies, on peut faire des films avec nos appareils photo, nos gsm, etc. Cela ouvre donc le marché à des personnes n’ayant pas nécessairement fait des études de cinéma, qui ne sont pas du tout des cinéastes au départ. Ils veulent s’essayer à faire des films et donc du coup, il y aura une expansion encore plus grande. De plus, Internet permet une meilleure diffusion.










Laura Petitjean, directrice de production

Comment voyez-vous le court-métrage en Belgique ? Comment se porte-t-il actuellement ?

Je ne sais pas dire comment il se porte. Il y en a beaucoup qui se font mais ça se fait dans des conditions vraiment catastrophiques. Dans le dernier court-métrage où j’étais, on avait vraiment un budget ridicule avec un réalisateur qui avait vraiment des ambitions esthétiques. Il a donc dû faire d’énormes concessions et n’a pas fourni à l’équipe de logement et de nourriture. Il est donc très dur pour de jeunes réalisateurs d’avoir confiance en l’avenir et a créer. Le tax shelter a été une ouverture assez surprenante et ça va apporter de nouvelles choses. Maintenant, je pense que les réalisateurs devraient prendre conscience que le court-métrage est un mode d’expression à part entière. En tout cas, si le court-métrage se porte bien, les réalisateurs de courts-métrages, eux, se portent moins bien.

Selon vous, quel est son avenir ? Comment vont-ils évoluer dans le futur ?

C’est le secteur du cinéma qui va évoluer complètement. Ce qui est génial c’est qu’il y a plein de maisons de production qui font du court-métrage. Il y a donc moyen de se faire produire si l’on veut réaliser un court-métrage. Mais le problème est toujours une question d’argent. Donc, comment va-t-il évoluer dans le futur, je ne sais pas...


Catherine Goffart

Opinion - Top 3 par Sophie Klutz


1 ) "Babel", un film américain de Alejandro González Inárritu (2006)


Inarritu est l’art de combiner une histoire, une musique et la réalisation.

Grâce à un scénario efficace et brillant, cette œuvre insiste sur le fait que toutes les cultures participent au développement de l'humanité. Nul ne peut se vanter d'être à l'origine des bienfaits ou des méfaits du progrès. "Babel" est un grand film, rempli d'humanité et qui traite avec une grande justesse le manque de communication et d'écoute du monde actuel.


2) "Nobody Knows", un film de Hirakazu Kore-Eda (2004)

Le quatrième long-métrage d’Hirokazu Kore-Eda, cinéaste de la disparition, filme la déshérence de l’enfance avec une justesse et une tendresse infinie. Décrivant la vie quotidienne de quatre enfants abandonnés par leur mère dans un appartement de Tokyo, il interroge notre rapport à la mort, à l’enfance et à la culpabilité, tout en livrant un regard amer sur notre société de l’indifférence.

"Nobody Knows" est un chef d’oeuvre de sensibilité traitant avec une extrême pudeur des non-dits de l’enfance et de son aliénation au monde.


3) "Parle avec elle", un film espagnol de Pedro Almodovar (2002)

Reprenons les paroles du maitre : parle avec elle est basé sur « la valeur thérapeutique de la parole, la nécessaire communication entre les êtres humains » (Pedro Almodovar)

Ce film est donc pour moi, un éloge au dialogue, il faut parler pour arrêter de souffrir

A méditer … et voir ensuite …

Le festival du très court métrage - par Manon Vito

C'était hier: la première fois que j'assistais à un festival du "très court métrage". Et j'en suis agréablement surprise. En tout, 51 films de 3 minutes sur des thèmes divers: publicité, écologie, mondialisation, dessins animés drôles et originaux, films faits en une succession de photos, certains simplistes, d'autres fort recherchés, certains qui ont du prendre un temps fou... bref, il y en avait pour tous les goûts!

Notre rôle de spectateur semblait pour une fois important puisque chacun était muni d'un bulletin de vote, pouvant sélectionner 3 des meilleurs très courts métrages venant des 4 coints du monde. Personnellement, j'ai beaucoup apprécié la musique globalement, l'humour de plusieurs courts métrages, la créativité des réalisateurs, l'ambiance de la salle, et l'originalité de chaque film.

Une soirée finalement bien agréable qui vaut bien plus que ses 5 misérables petits euros...

A voir!

Manon Vito

Billet - Trois minutes pour tout dire - Par Elodie Lenzke


Le Festival des Très Courts se tenait ces sept, huit et neuf mai au Cinéma la Sauvenière. Le festival se déroule simultanément dans près de quatre-vingt villes de dix-sept pays différents, parmi ceux-ci, le Brésil, la Roumanie ou Ramallah en Palestine. Le concept parait un peu fou, les réalisateurs ont 3 minutes pour traiter un sujet sérieux, aborder un thème pointu, ou pour défendre une idée.

Le festival est étonnant, les genres se mélangent, on trouve autant de films d’animations que de vidéos. Cet amalgame est inédit, c’est un espace d’expression libre, ou l’inspiration, l’originalité et la singularité sont présentes sous une infinité de formes. Ce n’est pas uniquement un mélange de genre, mais aussi un mélange de culture, en une soirée on fait le tour du monde grâce à ces très courts métrages, on va du Japon aux USA en passant par la Bulgarie et la Belgique.

Le Festival commence au quart de tour avec le premier très court nommé Carefull with that power tool (Attention aux outils) de Jason Stutter un réalisateur Zélandais, c’est poignant, accrochant, bouleversant, ca met mal à l’aise et ca dure moins de 3 minutes, pari réussi !

On ne peut être qu’admiratif devant l’imagination de ces réalisateurs et le travail qu’ils ont effectués, une des techniques les plus marquantes est celle de Tomas Mankovsky un réalisateur anglais qui présente Sorry I’m late (Désolé je suis en retard), il joue avec les perspectives et établit un travaille incroyable ! (lien pour voir la vidéo : http://www.sorry-im-late.com/makingof.html )

Le dernier Très Court interpellant de cette incroyable soirée est Santa : the Fascist Years (Le Père Noel est un facho) de Bill Plympton. Ce réalisateur américain revisite la Seconde Guerre Mondiale, avec des lutins, des bonhommes de neige et ses rênes. C’est une histoire drôle, pleine de fantaisie, qui à sa place dans ce festival hors du commun.

Au bout de trois heures et cinquante et un très courts, on ressort bluffé. L’espace d’une soirée, on se retrouve dans la peau d’un jury, il faut voter pour les trois très courts qui nous on le plus plu. C’est une très belle expérience, que l’on soit cinéphiles ou non.




Lenzke Elodie, 6A

Billet - Une liaison pornographique - Pas choquant, mais entraînant!


« Une liaison pornographique » est un film de Frédéric Fonteyne sorti dans les salles en 1999. Bien que ce film ne soit pas un véritable chef-d’œuvre, il a été pour moi un véritable coup de cœur.

En effet, qu’il s’agisse du jeu d’acteur de Nathalie Baye ou de celui de Sergi López, ceux-ci étaient sans doute les acteurs les mieux indiqués pour jouer ce rôle. De plus, j’ai vraiment été surprise de la finesse du film, je m’attendais à quelque chose se situant à la limite du porno, et c’est là que s’est trouvée la surprise : pas du tout !

De fait, il s’agit d’une histoire d’amour, même si celle-ci démarre d’un fantasme. Une histoire que l’on voit évoluer, en même temps que les personnages. Deux personnages qui s’aiment, et qui, pourtant, se trompant sur ce que pense l’autre, ne termineront pas ensemble.

D’après moi, c’est là que le film devient excellent, c’est-à-dire à la fin. En effet, on nous montre déjà les mêmes souvenirs avec des détails divergeant, et là on se rend compte à quel point la communication est importante dans la vie de tous les jours. De plus, le film ne tombe pas dans le panneau du commercial, les lieux sont souvent les mêmes, ainsi que les personnages. Cela nous aide à mieux comprendre le point de vue psychologique de ceux-ci.


Hélène De Ruette

mercredi 5 mai 2010

Analyse - American Beauty by Sam Mendes - Justine Bats


2 éléments caractéristiques du fond :


  • Les thèmes abordés : Les thèmes qui sont abordés tout au long du film sont assez préoccupants. En effet, on parle d’un relation entre un papa et la meilleure amie de sa fille, l’envie de plaire et de faire tout pour y arriver, les problèmes de couple ou les problèmes relationnels parents- enfants et bien sûr le meurtre, le fait d’être à bout de nerfs et l’homosexualité. Ces thèmes sont quand même des choses importantes dans une vie de famille quelconque et donc on se sent concerné par ceux-ci. Mais personnellement, j’ai gardé mes distances par rapport à cette histoire car je ne réagirais pas du tout comme dans ce film à ce genre de situation.


  • Les émotions : On sent que le réalisateur veut nous transmettre des émotions mais on arrive toujours à garder nos distances car personnellement, je ne réagirais pas de la même façon que les acteurs si jamais j’étais dans leurs situations. Mais ce n’est pas pour ça qu’on ne les comprend pas. Je peux tout à fait comprendre qu’on réagisse pareillement à ce genre de situation. Par exemple, la dame de la maison qui sent que son mari ne ressent plus aucun désir pour elle se sent vraiment mal dans tout domaine, aussi bien dans son travail que dans sa vie familiale.

    Justine Bats.

Présentation - Raoul Servais - Justine Bats


Raoul Servais est né en 1928 à Ostende où il réside toujours actuellement. Il est diplômé de l’Académie Royale des Beaux-arts de Gand. Il est réputé comme étant la référence absolue en matière d’animation en Belgique.

Il va tout d’abord réaliser quelques courts-métrages en prises de vues réelle mais c’est n’est pas ce qui le passionne. L’image par image restera indéniablement ce qu’il préfère. A cette époque, rien n’existe en Belgique en matière d’animation. Il va donc se lancer dans ce domaine. Ses premiers essais ( Havenlichten ou encore La Fausse Note) seront un peu hésitant mais les caractéristiques sont là. Il va refuser le style Disney. La technique lui convenant le moins est le cellulo gouaché. Il va donc s’adonner aux dessins animés.

Ses courts et ses longs métrages ont souvent un but éducatif, comme par exemple Chromophobia, qui illustre la manière douloureuse dont le cinéaste a vécu l’invasion de la Belgique par les nazis. Mais ils ont aussi pour but de faire travailler l’imaginaire comme avec To speak or not to speak. Depuis 1983, il travaille sur son projet de premier long métrage et c’est en 1994 que Taxandria verra le jour après presque 14 années de travail. Ce film se révèle être un film hybride et déroutant.

La plupart des thèmes chers au cœur de Raoul Servais s’y retrouvent comme la tentation totalitaire à la critique du langage ou encore des villes solitaires et distantes. On peut aussi dire de Raoul Servais qu’il va chercher son inspiration dans ses rêves auxquels il rajoute des éléments rationnels. Selon lui, son parcours doit être vu comme « le parcours d’un peintre qui redécouvrirait chaque jour le cinéma, avec un regard neuf ».

Justine Bats.

TFE - Le film d'animation - Justine Bats


« L’animation n’est pas l’art des DESSINS-QUI-BOUGENT mais l’art des MOUVEMENTS-QUI-SONT-DESSINéS »

Norman Mc Laren



Le cinéma d’animation utilise le même support que le cinéma « en prises de vues réelles » : la péllicule, la bande vidéo et de plus en plus, le numérique.

Il utilise aussi le même mode de diffusion, c’est-à-dire que les films d’animation sont eux aussi distribués dans les salles et ensuite ils participent au même processus commercial et artistique. L’équipe, constituée d’un réalisateur, d’un monteur, d’un bruiteur ou encore d’un assistant, qui réalise un film utilise la caméra et a recours au montage tout comme le cinéma « normal ». Enfin, dans le film d’animation, on parle aussi de plans, de séquences, de champs-contrechamps, de travellings, de zooms, etc.

Par contre, le film d’animation n’est pas un film réalisé grâce à des prises de vues réelles enregistrées en continu. Bien au contraire, les images de celui-ci sont prises une à une. Il peut se passer 30 secondes, 15 minutes ou 24 heures entre deux images d’un même plan. C’est pourquoi, lorsqu’on parle de cinéma d’animation, on parle de cinéma « image par image ».

Justine Bats

samedi 1 mai 2010

Mammuth - Billet par Manon Vito

C'est en avant première, au cinéma la sauvenière, que j'ai découvert ce film, en compagnie d'un des deux réalisateur: Benoît Delepine (l'autre étant Gustave Kervern). C'est avec un a priori que j'entre dans la salle... Depardieu est loin d'être mon acteur préféré! Cependant, la présence de Yolande Moreau et Bouli Lanners (ainsi que beaucoup d'autres) m'a convaincue. Ce n'est alors pas sur ma "Mammuth" que je suis arrivée, mais à pied.

Étonnement, ce fut pour moi un réel plaisir. Depardieu est monté dans mon estime et je ne suis pas prête d'oublier ces réalisateurs! En effet, ceux-ci ont fait preuve d'une grande créativité, un de mes premiers critères pour juger un film. Le meilleur exemple est la bonne vieille caméra superhuit, donnant des effets poétiques, nostalgiques. De plus, des subtilités formelles se font vite remarquer... jeux avec les rétroviseurs, caméra attachée à la Mammuth, donnant un effet tremblant, image pas toujours nette. On a l'impression de partager l'action avec le personnage.
Enfin, l'humour était évidemment toujours présent, sous forme d'autodérision, c'était inévitable face à des phénomènes telles que Gérard Depardieu, Yolande Moreau, Bouli Lanners, Benoît Poelvoorde... bref, les ingrédiants parfaits pour réaliser un bon film !

Je terminerai sur cet ordre: allez voir ce beau film incontournable, il fait rêver tout en gardant une réalité étonnante, les acteurs trouvant leur bonheur dans les choses simples.

Manon Vito