
Ce film-documentaire sort de l'ordinaire: trop bizarre pour être un documentaire, mais trop réel pour être un film traditionnel. La réalisatrice filme avec une caméra mini DV, sans contrainte (cela me fait penser au côté artistique avec la valse de sa cache de caméra, tombée par hasard et dansant sur une musique). Elle fait aussi participer certains habitants qui lui confient leur passé de glaneurs, elle utilise des plans toujours plus originaux les uns des autres et souvent peu académiques, énonçant des souvenirs d'enfance communs (s'imaginant faire disparaître par magie avec ses doigts les camions sur l'autoroute), se dit glaneuse entre les glaneurs, se mettant alors en scène.

Le sujet est surprenant et hors du commun. Il nous rappelle qu'il faut réduire notre production et qu'en se faisant, nous nous amuserons à glaner. Personnellement, dans ma famille, nous raffolons de ce genre d'activité, toujours amusante et traditionnelle. Rien de tel qu'un fruit frais cueilli de l'arbre le jour même.
Mais sous ce sujet s'en cachent encore d'autres: la vieillesse (filmant sa main et ses cheveux gris en gros plan, comme si nous "traversions" la vieillesse), la moisissure comme une oeuvre d'art, la récupération des détritus jetés devant les maisons...etc.
Mais sous ce sujet s'en cachent encore d'autres: la vieillesse (filmant sa main et ses cheveux gris en gros plan, comme si nous "traversions" la vieillesse), la moisissure comme une oeuvre d'art, la récupération des détritus jetés devant les maisons...etc.
Son cinéma est donc exceptionnel, sincère, hors du commun, vrai, naïf peut-être...
Pour notre culture, ce film-documentaire est incontestablement incontournable.
Pour notre culture, ce film-documentaire est incontestablement incontournable.
Manon Vito, 6A