jeudi 28 mai 2009

Présentation - Anyway the wind blows (T. Barman) - Julien



Année de sortie : 2004
Acteurs : Frank Vercruyssen, Diane de Belder, Eric Kloeck
Budget : Je ne l'ai pas trouvé, mais il me semble que le budget ne doit pas être énorme, le film n'est pas tourné en studio, il n'y a pas d'effets spéciaux et les acteurs ne sont pas fort connus.
Film Belge.
Production : Coproduction Corridor et VRT.

Synopsis tiré du site AlloCiné :

Anvers 2004, un vendredi d'été. Il y a de la musique dans l'air et un frisbee perdu. Des rencontres, des blessures et des conversations. De la danse et du délire, des virus, Andy Warhol, des flics, des gens libres et des chevaux morts et un abus généralisé de tout ! Et toujours en mouvement un individu énigmatique appelé Windman.
Pendant ce temps, huit personnages rêvent d'une autre vie... La nuit, une fête les attends.

En quoi ce film est-il un film d'auteur?

Je peux qualifier ce film d'auteur car c'est fort peu courant de voir un film ou on voit la vie de plusieurs personnages et qu'ils se rencontrent lors d'un fête. En un rien de temps on peut comprendre le personnage. Ce film parle d'une réalité nationale, car il est en néerlandais et est donc difficilement exportable, mais il peut aussi parler d'une réalité internationale. Des personnages qui voudraient une autre vie on en rencontre tous les jours. Rien qu'en regardant le générique on peut comprendre que ce film est assez particulier. Le personnage mystère, Windman, se déplace dans un couloir de gare ou de métro et fait défiler le nom des personnes qui ont travaillées dans ce film, Windman évite aussi des noms qui foncent vers lui. L'importance de la bande sonore se remarque facilement car le réalisateur, Tom Barman, est un musicien assez connu et apprécié. Il signe lui même la bande sonore de son film. On peut donc parler d'hégémonie du réalisateur. De plus, les acteurs sont peu connus, en tout cas de mon point de vue.

A qui le conseillerai-je?

Je le conseillerai à n'importe quel jeune soucieux de se détendre, car c'est avant tout de très beaux procédés cinématographiques. On remarque de splendides raccords lorsqu'on y fait un peu attention. Je le conseillerai aussi à un public d'initiés qui apprécient la bonne musique.

Critique - The Duchess (S. Dibb) - Renaud


J’ai visionné le film « The Duchess » début du moi de mai. Ce film qui correspond au genre drame historique a été réalisé par Saul Dibb et fut projeté dans les salles dès janvier 2008.

L’action se déroule fin du XVIIIe siècle, en Angleterre. Comme Lady Diana, dont elle est l'ancêtre, Georgiana, Duchesse du Devonshire, est une femme belle, charismatique, et adulée par la population. Mariée au richissime Duc, elle est contrainte d'accepter un ménage à trois avec la maîtresse de celui-ci, Bess, qui est aussi sa meilleure amie... Insatisfaite, elle s'engage dans la vie publique, en faisant campagne pour le parti libéral et en luttant pour les droits des femmes. C'est ainsi qu'elle s'éprendra du futur premier ministre Charles Grey...

Je dois admettre avoir eu quelques doutes quant à la qualité du film avant de le voir : l’histoire de l’ancêtre de Lady Diana, une histoire d’amour, de femme bafouée, etc. J’avais peur de tomber dans ces drames historiques à l’eau de rose peu convaincants, voire pathétiques. Par la suite, c’est la présence d’un de mes acteurs préférés, Ralph Fiennes qui m’a poussé à regarder le film (Ralph Fiennes ne jouant que dans des films de qualité).

Je me suis donc lancé, et j’ai été très agréablement surpris. Le scénario est très bon, il nous donne un aperçu des mœurs de la société du XVIIIe et de la condition de la femme à cette époque . De plus, à mon plus grand soulagement, je n’ai pas eu à supporter l’écœurante « dianamania » britannique : C’est vrai que l’on pourrait faire des liens entre les deux personnages, mais ici, ils ne sont pas faits, le réalisateur nous offre seulement le témoignage d’une femme hors du commun qui a su se battre contre la rigidité de son temps.

Il est important de souligner le talent d’acteur des deux acteurs principaux. Ralph Fiennes dans le rôle Duc du Devonshire, qui nous montre une fois de plus qu’il est un des plus grands acteurs du début du XXIe et Keira Knightley dans le rôle de la belle Georgiana, déjà connue pour avoir joué dans « orgueil et préjugé », qui nous confirme son talent pour les films en costume.

Ce film est enfin d’une très bonne qualité esthétique. Qui pourrait ne pas se laisser aller à rêver devant la beauté des grands domaines, des costumes d’époque? Je dois pourtant prévenir que les décors sont très sobres, sans excentricité, comme on pourrait en voir dans « Marie Antoinette ». C’est d’ailleurs cette volonté de correspondre à une scrupuleuse authenticité qui m’attire dans ce genre de film.

J’ai donc autant aimé le film pour ses acteurs que pour son scénario ou que pour ses décors.
Je suis passionné d’histoire et ce film correspond réellement à mes attentes : en effet, il s’émancipe de la rigidité de beaucoup de films de type historique. Saul Dibb nous apporte le témoignage d’une époque qui, par certains aspects, ressemble toujours à notre société . Il nous offre la possibilité d’une réflexion sur l’évolution des mentalités à travers notre monde occidental.
Schils Renaud 6A

lundi 25 mai 2009

Impression - Slumdog Millionnaire (D. Boyle) - Hélène

Slumdog Millionnaire : Comme pour beaucoup d’autres, mon coup de cœur de l’année revient sans doute à Danny Boyle pour Slumdog Millionnaire ! Il m’avait déjà impressionnée avec « Trainspotting », mais son nouveau film est un chef-d’œuvre, que ça soit pour les images, le scénario, ou encore les dialogues… Bien que l’Inde n’aime pas tellement l’image qui ressort de ce film, je pense que ça fait partie des réalités de la vie, et qu’il le faut montrer au monde, même au travers d’une histoire qui se termine bien.

Hélène de Ruette 5D

samedi 23 mai 2009

Critique - Philadelphia (J.Demme) - Maxime




J’ai regardé ce film dans le courant du mois de janvier 2009. Je l’ai regardé en format DVD que je me suis procuré chez un ami. Le film s’intitule « Philadelphia », il a été réalisé par Jonathan Demme en 1994, film américain, Oscars du cinéma 1994 : meilleur acteur avec Tom Hanks ainsi que le prix de la meilleure chanson originale avec Bruce Springsteen.

Tout d’abord, ce film raconte l’histoire d’Andrew Beckett, brillant avocat, est appelé à une carrière fulgurante. Adulé par son milieu, rien ne semble pouvoir ralentir son ascension. Mais, le jour où ses associés apprennent qu'Andrew est atteint du sida, ils n'hésitent pas à prétexter une faute professionnelle pour justifier son renvoi. Andrew décide de ne pas se laisser faire et attaque le cabinet pour licenciement abusif.

En ce qui concerne le fond, on peut remarquer que les thèmes abordés sont très intéressants et tabous tels que le sida, la ségrégation, la haine anti-homosexuelle, le licenciement abusif. Pour les deux personnages principaux, je trouve que le choix des acteurs est vraiment excellent et nous permet de mieux comprendre ce que le film veut nous montrer, c’est-à-dire la haine envers les homosexuels et toutes les difficultés que cela comporte. Andrew Beckett (Tom Hanks) est un jeune avocat plein d’avenir. Mais homosexuel il contracte un jour le sida. Il décide de cacher sa maladie à ses employeurs qui voient en lui l’avenir de la société. Joe Mille (Denzel Washington) est un avocat, lui aussi plein d’avenir. Il est noir et nourrit, lui aussi, comme ses contemporains, des stéréotypes sur les homosexuels, et sur le sida. Il finira par ce rendre compte de le situation dans laquelle se trouve Andrew et acceptera d’être sont avocat.

Ensuite, nous arrivons à la forme qui est très intéressante également. Les personnages principaux sont décalés. L’un de part son homosexualité et sa maladie du sida, l’autre par son attitude et le rôle qu’il va jouer aux côtés d’Andrew car c’est lui qui prend la responsabilité de défendre un homosexuel, ce qui peut susciter mépris, haine et humiliation encore à cette époque. J’ai trouvé la fin fort dure car cela se termine par un suicide, ce qui n’est jamais très gai. La fin du film n’est pas stéréotypée car cela se termine sur un combat des plus inattendus, pour une cause considérée comme taboue, qui finit par être remportée par un mourant.

Enfin, les caractéristiques principales de ce film sont : film qui affronte des sujets tabous de notre société. Il est dérangeant, met le spectateur mal à l’aise. Une fin attendue, mais pas stéréotypée qui met également mal à l’aise les spectateurs. Notons aussi que ce film est une coproduction peu connue, bien qu’américaine.

Pour conclure, je trouve ce film vraiment excellent car il nous touche sur une réalité d’aujourd’hui qui doit sans aucuns doutes être très difficile à vivre pour certaines personnes. Cela nous permet d’avoir un autre regard sur le sujet et nous montrer la meilleure manière de réagir dans de telles situations. De plus, le duo d’acteur est exceptionnel. Tom Hanks, pour son premier film dramatique, nous prouve qu’il est un acteur talentueux, polyvalent et plein d’avenir.

Maxime Tombeur 6A

Critique - Le voyage de Chihiro (H.Miyazaki) - Alice



Le voyage de Chihiro ; Au cœur du conte…

Après le succès mondial de Princesse Mononoké, Hayao Miyazaki revient avec Le voyage de Chihiro. L’histoire se situe dans un contexte contemporain et met en scène une famille japonaise dont Chihiro, pleurnicheuse et capricieuse, est la fille unique. Lors d’un déménagement, cette petite famille se retrouve au cœur d’un ancien parc à thèmes abandonné. Les parents de Chihiro seront changés en cochon alors qu’elle commencera doucement à se dématérialiser…
Le film nous plonge dans un univers mystérieux, peuplé de créatures et de personnages fascinants tout droit sortis des croyances japonaises. Mais en fait, il n’est que le reflet de notre société moderne et surtout, du monde du travail. La société corrompue et l’hyperconsommation sont d’ailleurs dénoncées tout au long du film. Cela commence très tôt, dès le début en fait, lorsque le père de Chihiro s’attable sans même avoir eu l’autorisation du personnel du restaurant, il ne manque pas de rassurer Chihiro en lui rappelant qu’après tout, il a sa carte bleu!
Si le film se situe dans un cadre très nippon, il touche également à une universalité certaine; château très rococo rappelant le style de Versailles, chambre rappelant les châteaux de Bavière ou d’Autriche, le caractère de Chihiro qui pourrait être celui d’une jeune fille de la bourgeoisie française…
Mais, c’est surtout la mise en scène qui permet d’atteindre le cœur des spectateurs. Une scène est particulièrement révélatrice du talent de Miyazaki; c’est la scène du train. Chihiro est seule, dessinée avec précision, alors que les autres passagers sont sombres et flous, juste des ombres. Elle a un regard lointain et pensif, elle semble seule au monde…Cette scène provoque des sentiments très forts. Critique de notre société, ou l’on devient des ombres pour les autres, écho de l’enfance, allusion au Japon d’après-guerre… Chacun peut interpréter cette scène comme il le souhaite.

Enfin, il y a le passage de Chihiro de l’enfance à l’âge ‘’adulte‘’. Pleurnicheuse et capricieuse au début du film, elle finit par se prendre en main afin de sauver ses parents. Le titre du film prend alors tout son sens; il ne s’agit pas que d’un voyage physique, mais aussi, et surtout, d’un voyage spirituel. Chihiro nous apprend que, dans la vie, il faut s’accrocher et ne pas perdre courage.
En conclusion, il s’agit d’un film fantastique, très enrichissant, haut en couleur… Sans violence ni effets spéciaux époustouflants, Le voyage de Chihiro nous emmène dans un monde de rêve et de fantaisie par la simple force de sa poésie.

Alice Piedboeuf 6A