samedi 24 avril 2010

Critique - "Salaam à une Inde inconnue.", par Alice R.


Salaam Bombay ce film poignant sur les enfants des rues à Bombay est le premier long métrage de Mira Nair, réalisatrice indienne. Tous les enfants qui jouent dans Salaam Bombay sont des enfants des rues. Outre les enfants, ce film aborde les sujets de la drogue, de la prostitution et du proxénétisme, tout en offrant une vision de l'Inde peu connue des Occidentaux mais très réaliste cependant...Salaam Bombay nous fait découvrir l’Inde comme on ne la connait pas. Ce film nous fait rire mais ce n’est pas un rire franc. Derrière ce rire il y a de la gêne, du mal être.

En effet ce film poignant nous fait rire car nous voyons la vie d’un enfant qui veut vivre, il nous transmet cette joie de vivre, cette envie de retrouver ses parents dans son petit village. Néanmoins pour retrouver sa famille il doit passer par des périodes difficiles, ils doit vivre avec des amis qui l’arnaquent souvent, qui le défient et qui le volent souvent. La pitié nous envahi alors on se rend compte que cet enfant est trop jeune que pour pouvoir faire les bon choix dans la vie, pour pouvoir dire non. cette joie de vivre qu’il nous transmettait au début se transforme très vite en pitié, en colère contre les gens qui prétendent être ses amis et qui l’enfoncent plutôt qu’ils ne l'aident. Plus que la pitié, la tristesse de voir cet enfant se battre pour obtenir le respect de ses parents. Nous voudrions être la, l’aider à vivre ou du moins à survivre dans cette ville trop grande pour lui.

Nous découvrons l’Inde comme nous ne l’avons jamais vue grâce à ce petit garçon qui nous montre les plus mauvais cotés de la ville de Bombay. Cette ville où rien n’aide les jeunes à s’en sortir, où la drogue et la prostitution sont constamment présentes et où l’argent se perd facilement. Nous avons l’habitude de voir une Inde très jolie qui semble stable et pourtant ce film nous montre une dure réalité qui nous effraie un peu. Le garçon tombera en effet dans la drogue, deviendra ami avec une jeune fille qui plus tard sera forcée à la prostitution, se fera voler son argent par un homme qui prétend être son ami et devra travailler très (trop) dur pour gagner peu d’argent.

Ce film nous ouvre donc à une autre culture que nous pensions connaitre et qui au final se montre beaucoup plus dure que les apparences. Mira Nair arrive a nous transmettre des émotions et à nous faire entrer dans son film sans pour autant nous enlever notre capacité de réfléchir. Après ce film nous avons en effet une autre vision de cette ville qui semblait idyllique. Mira Nair nous ramène donc parfaitement a la réalité en nous montrant la vie d’un petit garçon, une vie horrible qui pourtant nous devons l’accepter ne doit pas être unique dans cette ville si grande.

Alice Rikken, 6D

mardi 20 avril 2010

Découverte de nouveaux talents : "Adrien François, un jeune prometteur !" par Manon V.

Il a 19 ans aujourd'hui. Son talent est évident : ayant tourné dans de nombreux courts métrages, il attire l’attention de grands réalisateurs.

Parmi ces courts métrages, notamment « One night » d’Emmanuel Michel, « Fais ton choix » de Stephan Hénocque, « L’avortement » de Youtchef Ledoux, « the escape » de Mehdi Bacquelaine, et encore d’autres… Immanquablement bientôt au cinéma !

Malgré sa réussite et ses multitudes demandes, il n’oublie pas ses amis et n’hésite pas à partager sa passion. En effet, combien de fois n’a-t-il pas rendu service aux élèves de l’école Sainte-Véronique ? Tout cela gratuitement, avec motivation et avec une envie profonde de partager son expérience.

Personnellement, je le connais et l’admire depuis l’enfance pour ses projets qu’il atteint toujours.

J’ai eu la chance d’être invitée au tournage de « fais ton choix », qu’il a mis sur pied seul, avec de petits moyens, se faisant connaître via la radio. Je crois surtout que c’est son dynamisme, son humour et son travail sérieux et efficace qui en ont touché plus d’un, les décidant à travailler avec lui. Durant ce tournage, je le remercie de m’avoir beaucoup appris et fait rencontrer des personnalités intéressantes.

Adrien, je profite de cette page pour te témoigner mon intérêt pour ton travail. J’espère un jour avoir l’occasion de travailler avec toi, si je parviens à me faire une petite place dans le monde du cinéma.

Merci aussi de la part de Catherine Goffart, Hélène DeRuette, Mathilde Simon, etc.

Manon Vito, 6A


Son site officiel : http://www.adrienfrancois.com/

Impressions - Quatre jours en tant que membre du Jeune Jury au Festival International du Film Policier de Liège par Catherine Goffart


« Bonjour. Nous sommes heureux de vous accueillir dans le Jury jeune du Festival International du Film Policier de Liège. »

Olàlàlà ! Là, je suis aux anges !

Au programme : Huit films en compétition à voir, des conférences de presse, des rencontres avec les stars du jury officiel, des interviews, des soirées hautes en couleurs, des shows télévisés, des galas, etc.

Nous étions six jeunes à être sélectionnés pour faire partie des membres du jury de la sélection officielle. Je suis la seule à être en rhétorique, les autres sont en deuxième en communication à Elie Trocklet. Notre présidente était Alizée Poulicek, miss Belgique 2008.

Cette expérience a été, pour moi, très enrichissante car elle m’a permis de faire de nouvelles rencontres mais également de me faire découvrir les « coulisses » d’un festival en pleine croissance !



Cela faisait très bizarre d’être sans cesse confronté à la presse nous harcelant de photos et nous demandant plein d’interviews. Il fallait bien se tenir en permanence car les cameramen rôdaient toujours dans les environs. Nous ne buvions plus que du Champagne, mangions des repas plus que raffinés et avions accès à tout ce que l’on désirait. Nous étions traités au même titre que les stars faisant partie du jury officiel. Etaient présents à ce Festival : Guy Marchand, Françoise Fabian, Charlotte de Turkheim, Marie-Sophie Lelouch, Arly Jover, Rémy Julienne, Sabrina Ouazzani, Jean-Marie Poiré, Zoé Duchesne, Georges Lautner, Laurent Gerra, et encore bien d’autres !


J’avoue que regarder trois films par jour, n’a pas toujours été très facile. En fin de journée, nous nous rassemblions entre membres du Jury Jeune afin de discuter sur nos impressions des films. L’avant-dernier jour, nous nous sommes réunis dans un restaurant chic avec Alizée Poulicek afin d’élire le réalisateur qui remportera le prix Jeune Jury. Notre opinion était assez semblable à celle du jury officiel mais nous avons sélectionné, à l’unanimité, le film « Deliver us from the evil » de Ole Bournedal. Nous avons décerné le prix au Consul du Danemark suite aux problèmes du trafic aérien, lors du gala de clôture en présence de Didier Reynders. Ce film a été primé trois fois pour le grand prix du meilleur film, le prix du meilleur scénario ainsi que le prix du Jury Jeune.


Bref, cette quatre jours ont été plus que fabuleux mais aussi très fatiguant, vivre la vie de star tout en donnant son avis sur des films policiers a été très plaisant mais le lendemain, retour à la vie réelle : retour à l’école...





Catherine Goffart, 6A

vendredi 9 avril 2010

Critique - "Into the wild" de Sean Penn par Manon V.


Un garçon très intelligent, avec des possibilités futures très étendues, avec une famille et des amis aimants, décide de partir seul pour un voyage nature écologique à destination de l’Alaska. Il part sans argent et ne donne plus jamais signe de vie à sa famille. Sur son chemin, il va faire de nombreuses rencontres, de toutes sortes, auxquelles il va s’attacher mais qu'il finira toujours par quitter.

Il va bien sûr parfois se remettre en question, se demandant s'il n'aurait pas dû plutôt rester dans les normes de la société, suivre le chemin tout tracé qui lui était proposé. Il aurait pu rester avec sa soeur, ne pas abandonner sa famille, se lancer dans de longues et promettantes études,... Mais il préfèrera toujours maintenir son projet et partir de plus en plus loin, livré à lui-même dans sa conquête du bonheur, se questionnant sans cesse sur le sens de la vie tout en en profitant simplement.

Sean Penn a réalisé ce film avec un photographe talentueux, présentant de nombreux paysages remarquables qui nous font rêver. Le réalisateur aime les présenter plus grandioses que la modernité de la ville. Lorsque le personnage arrive dans la ville de rêve pour la majorité, Las Vegas, on ne voit qu’un endroit piteux et pitoyable, un endroit dans lequel tout le monde va, au lieu d’aller à quelques kilomètres parcourir la belle nature, plus belle que n’importe quelle nouveauté de l’homme.

Les scènes sont présentées avec un montage non chronologique, ce qui pousse à la réflexion pour reconstituer l'histoire.



Ce film, dont on me parlait de plus en plus, m'intriguait fortement. Je l'ai adoré. Tout d'abord grâce à la personnalité attachante du personnage, à l’aspect réel, aux décors magiques, à l'humour et à l'originalité des plans.

Je le conseille à tous : il est ouvert à un large public malgré sa lenteur et sa vérité crue. Enfin un film montrant une réalité qui fait rêver !

Manon Vito

Billet - "L’Humour navrant des Monty Python" par Chloé P.


Juste avant les examens de Noel, j’ai visionné le film « La vie de Brian » des Monty Python. On entre dans un univers complètement déjanté construit autour d’un humour absurde et décalé. Quand on parle des Monty Python on entend toujours « on aime ou on aime pas ». Cela se vérifie clairement ici, j’ai détesté. Ce film est un mélange de non-sens et d’humour déplacé et incompréhensible. On a l’impression qu’on se trouve devant un film d’extra-terrestre et puis qu’est ce qu’on s’ennuie ! C’est un film qui ne m’a pas laissée indifférente tellement il m’a déplu.


Chloé Piron, 6A

samedi 3 avril 2010

Critique - "Tout sur… la vie" par Elodie L.


C’est une histoire à la fois drôle et sensible que nous propose Almodovar, le célèbre réalisateur espagnol, avec son film, Tout sur ma mère. L’héroïne est Manuela, une femme célibataire vouée à son fils. C’est lorsqu’ils se rendent à une représentation d’Un tramway nommé Désir, qu’Estéban, le jeune garçon de 17 ans se fait renverser par une voiture en voulant obtenir un autographe d’Huma Rojo, il décède. Suite à cette mort prématurée, Manuela transporte son chagrin de Madrid à Barcelone, à la recherche d’anciens amis et du père d’Estéban, qu’il a toujours voulu connaitre.

Almodovar offre une autre vision de Barcelone, le spectateur se retrouve face à une ville douteuse, tantôt snob et tantôt repère de drogués. Nous sommes transportés dans un monde démasculinisé, ou les hommes sont soit malades soit travestis. Les hommes ne sont pas mis en valeur, au contraire ils jouent le rôle des salauds. La vie des personnages semble hors du commun. On plonge dans l’univers cinglé d’une mère en deuil, d’une actrice homosexuelle angoissée car son amante est accro à l’héroïne, d’une religieuse séropositive enceinte d’un transsexuel. Les femmes dans Tout sur ma mère sont fortes, entreprenantes et indépendantes, elles sont également toutes seules, elles sont néanmoins maitresses de leur solitude.

Pedro nous invite à rire et à pleurer avec ce fait divers. A travers son film il nous montre une humanité mutilée par la vie, mais au final elle est toujours capable d’aimer d’un amour véritable et elle garde l’essentiel, son élégance. Si l’univers d’Almodóvar est tout sauf orthodoxe, il ne manque ni de tendresse, ni de charité.

C’est un film exceptionnel, un hommage à toutes les femmes. Avec une série d’actrices extraordinaires, dont Cecilia Roth (Manuela) et Antonia San Juan qui joue le rôle d’Agrado un personnage mémorable, qui nous offre un monologue rempli d’humour. Ce film est un message de tolérance, et une leçon de vie immense.


Elodie Lenzke, 6A

Impressions d'une gagnante du Concours Cinergie - Au travail! par Mathilde Simon



Mettons nous à la tâche, il nous faut encore écrire une critique pour l’examen de Noël… Cette fois-ci, le thème sera « les barons », de Nabil Ben Yadir. C’est, en plus d’une partie de notre examen, un concours proposé par Cinergie. Le premier lauréat partira 5 jours à Cannes, tout frais payé.


Ce que je me dit au moment où j’écris ce texte-là, c’est que si j’ai mes points pour la critique, je pourrai déjà m’estimer heureuse, alors m’imaginer penser être dans les lauréats, il y a de la marge.


Mais voilà que quelques temps après, je reçois un e-mail qui m’annonce que je suis la quatrième lauréate ! Quoi ? Mais comment es-ce possible ? Mes points pour cette critique n’étaient pas forts élevés, donc je me dis que c’est une blague. Et puis en fait, pas du tout !

Je suis bel et bien la quatrième gagnante de ce concours… Je suis assez fière de ça, car j’aime écrire, et voir ce travail récompensé est vraiment agréable.


Mathilde Simon, 6A


Critique - "Glander plus pour vivre plus" de Mathilde Simon, lauréate du Concours Cinergie



1,2,3, à pas comptés, ils avancent. Sans oublier eux-mêmes de compter leurs pas. Et une fois que le nombre que chacun a reçu à la naissance est dépassé, ils meurent.

Serait-ce une excuse pour marcher le moins possible, moins j’en fais, mieux je me porte ? Mais non, pas du tout ! Il s’agit d’un genre de gang, celui des Barons. Le plus vieux, c’est Mounir. C’est lui le seul, le vrai, l’unique. Et lui, il a décidé de rester Baron jusqu’à la fin de sa vie.

Mais Mounir est loin d’être le seul, il y a aussi son meilleur pote, Hassan. Et lui, il a décidé d’être un comique. Mais son père refuse obstinément. Il sera chauffeur de bus ou rien du tout ! Alors pour le moment, Hassan décide de s’en tenir au rien du tout.

Mais il ne s’agit pas que de glande ! Hassan, la colonne vertébrale du film est un comique. Mais il n‘est drôle que lorsqu’il raconte sa vie.

Quand il raconte des blagues inventées, il ne fait rire personne. Alors il va commencer à se poser des questions. Est-ce que ma vie est une blague ? Est-ce que la vie est une blague ?

C’est un questionnement très avisé, car au fond, personne ne peut y répondre, même si ce film nous donne une amorce de réponse. De toute façon, cette question est tellement subjective qu’elle va pouvoir créer une large polémique.

Puis, il y a aussi la question de pouvoir assumer sa vie comme on l’entend.

En effet, quand j’ai vu ce film, je me suis dit que ne rien vouloir faire de sa vie, c’est une forme de peur. Si on a peur de la vie, on ne pourra forcément pas s’y voir vivre. Alors les gens comme Mounir cherchent une forme de protection, et il l’a trouvé en se recréant une nouvelle famille, les Barons, avec lesquels il se sent en toute sécurité.

Mais une fois que cette peur est prête à être affrontée, il faut foncer, et pouvoir vivre sa propre vie. L’assumer et la vivre pleinement, avec les personnes que l’on souhaite, même s’il s’agit de la sœur de son meilleur pote. Elle n’est pas comme ton pote avec des cheveux longs, elle est aussi une femme, et elle aussi peut décider avec qui elle veut vivre.

Alors, une fois que Hassan a compris qu’il pouvait affronter sa peur, il a foncé et a du faire face aux foudres de Mounir, mais il a tracé sa route. Il était prêt à quitter les Barons pour accéder à une vie active, où les pas ne sont plus comptés.

De là, nous arrivons à la fin de ce film, où chacun a pu trouver sa voie et s’accomplir en dehors des Barons.

Et du côté de la forme, nous pouvons dire que la manière de communiquer entre les personnages et les spectateurs est l’humour. C’est lui qui a le grand rôle finalement. Les blagues sont vraiment drôles, et la salle au complet riait de bon cœur.

Aller voir ce film a été un grand moment de détente, mais ma tête est encore pleine de souvenirs ! J’ai beaucoup réfléchi par la suite, et je suis arrivée à la conclusion suivante, qui est bien sur discutable : la vie peut devenir une blague si c’est ce que nous faisons d’elle. La vie n’est autre que notre volonté. Si nous décidons de changer, alors notre vie changera.


Mathilde Simon, 6A