mardi 9 décembre 2008

Présentation - Eldorado (B. Lanners) - Justine



Réalisateur : Bouli Lanners
Date de sortie : 18 juin 2008
Nationalité : Franco belge
Distinctions éventuelle Sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes 2008

Résumé
Yvan, dealer de voitures vintage, la quarantaine colérique, surprend le jeune Elie en train de le cambrioler. Pourtant, il ne lui casse pas la gueule. Au contraire, il se prend d’une étrange affection pour lui et accepte de le ramener chez ses parents au volant de sa vieille Chevrolet. Commence alors le curieux voyage de deux bras cassés à travers un pays magnifique, mais tout aussi déjanté.


En quoi est-ce un film d’auteur ?

Au niveau de la direction et du pays d’origine : Bouli Lanners est un réalisateur belge. Les films belges ont la réputation d’être des films d’auteurs. Il n’est pas tourné en studio puisqu’il est tourné ici, en Belgique. Le fait que Bouli Lanners soit à la foi le réalisateur et acteur d’Eldorado fait de ce film un film d’auteur.
Ce n’est pas un film à genre puisqu’il est aussi drôle que dramatique
« Elorado » est une coproduction franco-belge.

Elements caractéristiques du fond

Au niveau de l’idéologie : Le réalisateur veut nous convaincre que l’homme a une lueur d’humanité en lui. Pour se faire, il met en scène la rencontre de deux hommes paumés. Il ne nous donne pas les clefs pour savoir ce que l’ont doit exactement retiré de ce film. Bouli Lanners nous parle de la difficulté de nos jours à faire confiance en l'homme et puis à faire une rencontre. Il veut nous montrer que aujourd’hui, rencontrer quelqu’un est quelque chose de trop rare, car al plupart des gens sont individualistes et peureux.
Certaines scènes sont très réalistes, drôle et son une prise de risque par rapport à ce qui se fait dans les grosses productions. Par exemple : lorsque Elie dit à Yvan une dizaine de fois « Pourquoi ? » et que Yvan lui répond chaque fois « Parce que ? ». Ce genre de réplique ne se ferait jamais entendre dans des films commerciaux.

Au niveau des personnages : Les personnages sont loin d’être idéalisé tant physiquement que intellectuellement. De ce fait, on n’a pas spécialement envie de leur ressembler. Il ne sont pas stéréotypés : nous n’avons pas ici à faire à l’homme bon contre l’homme mauvais. Ils ont leurs défauts et leurs qualités, ils ne sont pas sans reliefs comme les personnages de films commerciaux.
Les acteurs ne font pas partie du star-system.

Au niveau des effets sur le spectateur: « Eldorado » interroge le spectateur sur la confiance, sur le respect des autres dans la société, sur l’amitié, sur les rencontres. Il y a des scènes émouvantes mais les émotions exposés ici sont pudiques ; il n’y a pas un surplus de lyrisme et donc, le spectateur n’est pas ému comme il pourrait l’être dans un film commercial à cause d’une musique, etc.

Au niveau de la technique : Il n’y a pas de happy end, bien au contraire. Elie abandonne Yvan, replonge dans la drogue, le trahit. Le spectateur qui pensait qu’il allait assister à la naissance d’une grande et belle amitié se trouve tout à fait déboussolé quand il se rend compte qu’il s’est trompé. On sort de la Belgique triste et grise. Bouli Lanners a opté pour un film très coloré, lumineux, tourné dans des paysages wallons plus proches du Far West qu’à la véritable Belgique. Cette idéalisation rend « Eldorado » novateur et intelligent.

Dans quelles proportions est-ce un film ouvert à un large public ?

Au niveau des scènes peu réalistes, le film peut être considéré comme un film ouvert à un large public car beaucoup de film d’auteur montre des scènes réalistes, de la vie de tout les jours, sans artifices. Effectivement, « Eldorado » met en scène un médium amateur de voitures sur lesquelles des gens sont venus se suicider, un conducteur de camping adepte du naturiste et d’appelant Alain Delon ,…
De plus, il y a un véritable travail sur l’esthétique du film et le décor est enjolivé.
On sort de la Belgique sociale triste et grise. Bouli Lanners a opté pour un film très coloré, lumineux, tourné dans des paysages wallons plus proches du Far West qu’à la Belgique qu’on connaît. Cette « idéalisation » peut faire penser que le film est un film commercial mais pourtant, cette « idéalisation » est ce qui rend « Eldorado » encore plus novateur et intelligent. Au niveau de la technique, il est assez classique : l’image ne tremble pas,

Mon avis personnel

J’ai aimé le coté décalé d’ « Eldorado » ; il fait preuve d’un humour belge et j’ai vraiment aimé regardé un film qui représentait si bien la Belgique.
Cela m’a permis de me rendre compte de sa beauté car on n’est loin de se rendre compte que la Belgique peut être belle…Elle m’a permis d’avoir envie de l’explorer encore plus.
J’aurai préféré que le film dure plus longtemps et malgré le réalisme de beaucoup de scène, j’ai trouvé que certaine manquait de justesse et de naturelle.

Je conseillerai ce film à toutes personnes ne croyant pas au fait que la Belgique peut être belle à l’écran mais je ne conseillerai pas ce film aux personnes qui veulent regarder un film et « entrer » dedans, s’identifier aux personnages afin de s’évader.