dimanche 14 décembre 2008

Critique - Into the Wild (S. Penn) - Marie



Tout d’abord, cette critique est réalisée dans le contexte du cours d’arts d’expression à l’intention de l’examen de Noël. Je tenais à choisir l’excellent film de Sean Penn « Into the wild » que j’ai vu l’année passée pour réaliser cette critique car j’ai vraiment apprécié ce film et je ne l’oublierai pas de si tôt. Il a cette certaine légèreté, cette liberté, cette sorte de paix spirituelle de la nature à l’homme qui m’a vraiment plu.

L’histoire parle de Christopher, un jeune diplômé, qui veut absolument partir à l’aventure, quitter ses parents et l’avenir qu’ils lui ont tracé. Il veut quitter cette société et se retrouver seul face à la nature sauvage sans rien, pas une carte, pas un sous pour réaliser son long voyage en Alaska mais est-ce qu’il va pouvoir combattre les forces de la nature?

Le film a été inspiré d’un roman qui a été lui même inspiré d’une histoire vraie. Dès qu’il avait lu ce roman, Sean Penn voulait les droits d’auteur, il se disait qu’il se devait de réaliser un film pour lui. Sean Penn, a du attendre 10 ans pour obtenir les droits d’auteur car le fils des parents dans l’histoire vraie est mort. Mais Sean Penn n’a pas seulement fait un film avec cette histoire, il a essayé de mieux connaître le vrai Christopher, il a été jusqu’à rencontrer des personnes qui ont connu Chris dans le Dakota du Sud. Il voulait mieux comprendre Chris pour réaliser le film.

Comme dit ci-dessus, le film n’a pas été réalisé à l’intention de gagner un énorme paquet d’argent, mais par obstination, c’est l’auteur qui lui aussi voulait faire passer un message, raconter cette histoire en mémoire de Christopher mais ce film est avant tout une réflexion à mener sur soi-même, une confrontation face à la nature, et comment pouvoir trouver le bonheur. Ce qu’on apprend surtout de ce film, c’est que le bonheur, on ne le cherche pas, c’est lui qui vient à nous, et ce n’est pas seul qu’on le trouvera mais dans le partage. Ce film change notre vision du monde.

De plus, ce film est assez exigeant, il demande au spectateur d’être actif. Ce film n’est pas un simple divertissement, mais il nous permet aussi de réfléchir sur notre propre destin. Il n’y a pas beaucoup de paroles, elles sont juste là au moment où il y en a besoin. Les paysages sont magnifiques, les plans sont pris de manières surprenantes, la musique est toujours assez calme et belle. On pourrait se croire dans un rêve, on a envie d’accompagner Christopher alias ALEXANDER SUPERVAGABON, tout paraît si tranquille avec lui, pourtant il faut quand même se méfier. Malgré le rythme du film assez lent, et un film assez long, je ne me suis pas lassée de regarder ce film, je l’ai même regardé deux fois, je voulais savoir la fin, comment est-ce que Supervagabon allait s’en sortir, allait-il rentrer chez lui?

En effet, Sean Penn fait aussi une critique de la société à travers le personnage de Alexander Supervagabon puisqu’il part sans argent, il quitte la société de consommation, et de tout ce qui a remplacer la nature, il veut rejoindre la vraie nature et pouvoir être vraiment libre, sortir de cette masse, du troupeau. Penn nous montre qu’on est plus libre dans notre société mais obsédé par le fait d’avoir de l’argent, le besoin de se fixer un mode de pensée, de vie, un avenir prometteur… Christopher nous montre l’exemple à suivre. Mais le thème s’étend aussi sur « voyage au bout de la solitude », le combat de l’homme face à la nature, sur notre destin.

Cependant, ce film peut toucher beaucoup de monde, de l’ado à la recherche de l’identité jusqu'à l’adulte qui regrette de ne pas s’être lâché, de ne pas s’être laisser faire ce qu’il voulait vraiment réaliser. Il est vrai que les paysages attirent, le bel acteur aussi, cela donne envie de regarder ce film. Je conseille ce film à toute la population car il nous concerne en quelques sortes tous.

En conclusion, malgré la fin assez triste, j’ai vraiment apprécié ce film pour sa façon de penser, cette façon de nous avertir contre la société de consommation, de nous sortir de notre misère symbolique, la pureté du film.

Marie Van Hoorebeke, 6A.