mardi 8 juin 2010

Historique du court-métrage - Catherine Goffart



Le court-métrage existait déjà bien avant le long-métrage. En 1895, les frères Lumière (inventeurs du cinématographe) ont projeté leur toute première vue (à cette époque-là, on ne parlait pas encore de films) durant à peine cinquante secondes. Cela consistait en un seul plan séquence et sans montage. Elles étaient diffusées dans des petits cafés ou lors de fêtes foraines.

Grâce aux rapides avancées techniques de prise de vue et de projection, la longueur des films n’a cessé de croître par l’assemblage de plusieurs scènes. Dès 1911 (soit seize ans plus tard), on parle de long métrage avec des films atteignant trente-cinq minutes.

Les systèmes de production et d’exploitation s’industrialisent par la création de sociétés comme Gaumont ou Pathé. La durée des films au cinéma va tout doucement commencer à se standardiser afin de séparer la forme courte de la forme longue. Après la première guerre mondiale, des artistes avant-gardistes (comme Buñuel, Cocteau ou René Clair) vont transformer cette forme courte en une forme expérimentale. La diffusion de leurs films est essentiellement assurée grâce au réseau des ciné-clubs mis en place dès les années 20.
Dans les années 30, les cinémas projetteront, lors d’une séance, deux longs-métrages, laissant de côté le court. Quelques années plus tard, une loi, rendant la projection obligatoire d’un court avec celle d’un long-métrage, arrive. Les films diffusés sont pour la plupart des documentaires.


Survint ensuite un décret-loi, treize ans plus tard, visant à supprimer l’obligation de projeter un court métrage en complément de programme : le Groupe des Trente (collectif de réalisateurs, techniciens, producteurs français) va être créé et va réussir à défendre ce format.
Grâce à des cinéastes de renom tel que Godard ou Truffaut le court-métrage va devenir une œuvre fictionnelle.


Dans les années 70, la publicité remplace le court métrage dans les salles commerciales provoquant ainsi la colère de nombreux réalisateurs et producteurs. Ils vont donc créer « L’’Agence du court métrage »afin de mettre en place d’autres réseaux de diffusion.



Extrait du Travail de fin d'études sur le "court-métrage de fiction en Belgique"

Catherine Goffart, 6A