samedi 13 mars 2010

Critique - "A vos marques, prêts, partez" de Laurie S.


Pour son premier long métrage “les barons”, Nabil Ben Yadir mélange talent, sincérité et amour du cinéma. Il s amuse avec la forme et décrispe les esprits. Porté par des acteur épatants et pourtant peu connus, le film affronte pas mal de tabou et va au-dela des cliches tout en nous apportant un message motivant.

“Les barons”, a savoir Hassan, Aziz et Mounir, sont un groupe d'amis glandeurs et sans projet d'avenir. Ils vivent hors du système, agissent au ralenti afin d'économiser leurs quota de pas dans le Molenbeek profond de Bruxelles . Leurs philosophie consiste donc a prendre tout leurs temps.

A travers son film, Nabil Ben Yadir nous propose un regard différent sur la vie quotidienne d'une bande des quartiers de Bruxelles. De façon intelligente et subtile, le réalisateur filme admirablement la population maghrébine de la capitale (avec ce rôle de victime que portent les protagonistes du film) dont on a l'habitude d'exagérer les moeurs et de stéréotypes les faits et gestes. Certains détails ont été évités (armes, drogue , vol,. ..) Afin de rester dans le registre du comique et non du drame social.

En effet, le film est plutôt présenté comme étant “comique” ou “humoristique”. Il n'est ni oppressant ni fataliste, il est imprégné de la “culture Belge”; celle qui préfère l'humour au second degré parfois un peu absurde.
“Le rire est une arme qui permet de relativiser”, explique le réalisateur.

Enfin, le message incitant a ne pas se victimiser et à prendre son destin en main pour se bouger est très original! Le spectateur entre, sans préjugés, dans l'inimité de cet univers. On assiste dés lors à une désacralisation de certains clichés remplac par une autre réalité qui n est pas de l’ordre du sensationnel.

Un baron prend conscience que sa philosophie tourne à vide et se retrouve enfermé dans son quartier, le pas a faire est assez compliqué pour changer de situation. Il est rès important qu’Hassan prenne la décision de monter sur scène.
Il faut montrer que le bonheur est possible “Vis tes rèves reveille toi!” - “j’aimerais beaucoup que chaque frein puisse devenir un accélérateur. Une fois que l'on a fait ce premier pas, on ,n'est plus un baron.”, explique le realisateur.

Alors à vos marques... prêts... partez!


Laurie Sacré, 6A