samedi 15 mai 2010

Analyse - Sweet Sixteen (2002) de Ken Loach, par Delmotte C.



Résumé : Liam est un adolescent écossais de 15 ans. Dans quelques semaines, sa mère va sortir de prison pour une histoire de trafic de drogue, dans quelques semaines, il aura 16 ans. Liam déteste son beau-père : un homme affable, dealer de drogue et qui a causé l'emprisonnement de sa mère. Avec son meilleur ami, ils décident d'acheter une caravane à sa mère dans un lieu tranquille, loin des rumeurs de la ville. Si Liam a l'habitude des petits trafics d'adolescent (la revente de paquet de cigarettes en contrebande par exemple) il lui faut rapidement de l'argent pour faire la surprise à sa mère. Il s'improvise alors dealer de drogue et se fera recruter par la mafia locale qui voit en lui un petit garçon ingénieux et habile.




Deux caractéristiques du fond:

Thèmes abordés : Les thèmes principaux de ce film sont les deals, les relations mère/fils, les relations frère/sœur, l’irréalisable quête de la mère, le besoin d’argent et de jeunes adolescents écossais livrés à eux-mêmes. D’emblée, nous nous trouvons avec ce titre au cœur d’une époque: celle de l’adolescence, pas toujours si sweet que ça… époque de transitions, de crises et de ruptures.

Questions soulevées : Il est attachant Liam, car toutes ses actions, il ne les entreprend que pour sa mère emprisonnée, véritable fil conducteur du scénario et qui doit être libérée dans quelques semaines, le jour de ses 16 ans.
Le fils veut sauver la mère, recomposer à nouveau sa famille éclatée, avec sa sœur, son petit neveu qu’il adore. Alors il tente tout, Liam, désespérément, avec son meilleur ami, Pinball, jouant sa vie à chaque instant. Une séquence montre d’ailleurs Liam prêt à tuer un homme avec un cran d’arrêt, dans les toilettes d’un bar de nuit, aux ordres d’un réseau qui le domine, le manipule.
On se demande tout au long du film pourquoi Liam tient tant à offrir une vie à sa mère dont elle n’a pas vraiment envie. Durant tout le film, Liam est manipulé, d’abord par son grand-père et son beau-père, puis par sa mère et ensuite par les hommes du réseau de drogue. N’a-t-il pas la force de caractère pour arrêter tout cela?
Si les petits, les sans grades, les enfants, sont condamnés socialement, quel avenir peut-on espérer?

Catherine Delmotte; 6A