samedi 15 mai 2010

Billet - "Trois minutes pour tout dire", par Lenzke E.



Le Festival des Très Courts se tenait ces sept, huit et neuf mai au Cinéma la Sauvenière. Le festival se déroule simultanément dans près de quatre-vingt villes de dix-sept pays différents, parmi ceux-ci, le Brésil, la Roumanie ou Ramallah en Palestine. Le concept parait un peu fou, les réalisateurs ont 3 minutes pour traiter un sujet sérieux, aborder un thème pointu, ou pour défendre une idée.

Le festival est étonnant, les genres se mélangent, on trouve autant de films d’animations que de vidéos. Cet amalgame est inédit, c’est un espace d’expression libre, ou l’inspiration, l’originalité et la singularité sont présentes sous une infinité de formes. Ce n’est pas uniquement un mélange de genre, mais aussi un mélange de culture, en une soirée on fait le tour du monde grâce à ces très courts métrages, on va du Japon aux USA en passant par la Bulgarie et la Belgique.

Le Festival commence au quart de tour avec le premier très court nommé Carefull with that power tool (Attention aux outils) de Jason Stutter un réalisateur Zélandais, c’est poignant, accrochant, bouleversant, ca met mal à l’aise et ca dure moins de 3 minutes, pari réussi !

On ne peut être qu’admiratif devant l’imagination de ces réalisateurs et le travail qu’ils ont effectués, une des techniques les plus marquantes est celle de Tomas Mankovsky un réalisateur anglais qui présente Sorry I’m late (Désolé je suis en retard), il joue avec les perspectives et établit un travaille incroyable ! (lien pour voir la vidéo : http://www.sorry-im-late.com/makingof.html )

Le dernier Très Court interpellant de cette incroyable soirée est Santa : the Fascist Years (Le Père Noel est un facho) de Bill Plympton. Ce réalisateur américain revisite la Seconde Guerre Mondiale, avec des lutins, des bonhommes de neige et ses rênes. C’est une histoire drôle, pleine de fantaisie, qui à sa place dans ce festival hors du commun.

Au bout de trois heures et cinquante et un très courts, on ressort bluffé. L’espace d’une soirée, on se retrouve dans la peau d’un jury, il faut voter pour les trois très courts qui nous on le plus plu. C’est une très belle expérience, que l’on soit cinéphiles ou non.

Elodie Lenzke, 6A