lundi 16 juin 2014

Beco Charlotte, 5A

Synopsis : 
Benigno, un jeune infirmier, et Marco, un écrivain d'une quarantaine d'années, se rendent, chacun de son côté, à un spectacle de Pina Bausch, Café Müller. Ils sont assis l'un à côté de l'autre. La pièce est si émouvante que Marco éclate en sanglots. Apercevant les larmes de son voisin, Benigno aimerait lui faire part de son émotion, mais il n'ose pas.
Quelques mois plus tard, les deux hommes se retrouvent dans d'autres circonstances, à la clinique El Bosque, où travaille Benigno. Lydia, la petite amie de Marco, torero professionnel, est plongée dans un profond coma suite à un accident survenu lors d'une corrida. Benigno, quant à lui, est au chevet d'Alicia, une jeune danseuse également dans le coma.
Lorsque Marco passe à côté de la chambre d'Alicia, Benigno, sans hésiter, s'approche de lui. C'est le début d'une grande amitié quelque peu mouvementée.



Forme : Dans un premier temps, on remarque que les couleurs sont très vives  ce qui signifie la fête, la passion qu’a Lydia pour la tauromachie .  Lydia est en plan américain et est en avant plan. En arrière plan, on peut y remarquer des hommes, cela accentue le fait qu’elle soit la seule femme à faire ce métier qui normalement est réservé aux hommes.
Ensuite, en ce qui concerne la fixité des mouvements, nous nous trouvons dans une scène où la caméra est à l’épaule, ce qui apporte une image saccadée au spectateur et le met dans un sorte d’inconfort. Cet inconfort, c’est le même que celui qu’éprouve Lydia dans sa marche vers le taureau. On remarque aussi que Lydia est en très gros plan, ce qui nous permet de lire sur son visage la peur et la concentration. On effectue aussi un gros plan sur Marco qui nous permet de comprendre son inquiétude .De plus ,au début, la musique est utilisée pour mettre en avant le fait que nous nous trouvons dans un endroit joyeux relatif à la fête, puis dès l’approche du moment où Lydia arrive près des portes de l’arène et de l’arrivée du taureau, la musique qui un instant avant était joyeuse, se transforme en une musique qui apporte le drame, l’accident .
Dés lors, que le taureau entre dans l’arène et percute Lydia, les couleurs s’assombrissent, ce qui a pour but de montrer aux spectateurs qu’un drame se passe sous leurs yeux.  

Fond :  Lorsque Lydia, embrasse sa médaille, cela nous montre que la religion dans l’Espagne d’aujourd’hui est encore bien présente malgré les apparences . L’arène figure la société espagnole majoritairement représentée par des hommes. Lydia s’agenouille dans un geste de soumission et est brutalement blessée par le taureau qui représente une force brutale. Almodovar a voulu monter ici comme il aime le faire , le soumission de la femme à la violence brutale de la société machiste. La conséquence de cette violence brutale est la mort représenté pas Lydia couverte de sable, comme déjà à moitié enterrée .

Cette scène est l’allégorie d’une société espagnole dominée par les hommes où les femmes sont soumises à la violence brutale de leur mari, père,.. Cette soumission amène parfois à la mort.