lundi 16 juin 2014

Extrait 
Le sacrifice ( Andrei Tarkovski )

Séquence onirique en noir et blanc (01:20 :03 - 01 :22 :18)
Forme :
  1. Plan général tout le long d’un travelling d’une ferme à l’abandon; arbres dépouillés dans la cour, neige sur le sol.  Alexandre est debout dans la neige, sa tête apparait entre deux troncs d’arbre ; il regarde, agacé, autour de lui, fait quelques pas. (bruit off : de l’eau qui coule, le son pur et violent d'un solo de flûte japonais, et des chants d'appels, avec lesquels les gardiennes de troupeaux ramenaient le bétail des pâturages à la ferme.)
  2. Plan en plonger du sol où se trouvent des feuilles d’arbre en putréfaction, terre humide, restes de neige, détritus. (Travelling au ralenti) une assiette ébréchée contenant des pièces de monnaie, parsemées autour d’elle aussi, puis un lambeau d’étoffe  chancie et enfin sur des pieds d’enfant, nus dans la neige. (La voix qui chante de la scène précédente et toujours de l’eau qui coule) -Alexandre : (Voix hors champ) Mon garçons. Les pieds d’enfant tournent les talons, s’enfuient. Traveling depuis le sol jusque sur l’un des bâtiments laissés à l’abandon. Des feuilles volent lourdement dans l’air, des tourbillons de feuilles s’élèvent, des branches cassent et s’écrasent au sol.
  3. Une porte en planches de la vieille remise s’ouvre avec fracas. L’embrasure est murée avec des briques grossièrement cimentées.
  4. Le bruit de cette porte qui ne cesse de battre « réveille » Alexandre. (Bruits in: le vent qui se lève, la tempête, les rafales de vent.) Gros plan  sur Alexandre qui se réveille en sursaut.

Fond :

  1.     A mon sens, le travelling qui défile au ralenti, le noir et blanc et la forte lumière (contraste) veut nous faire comprendre que nous quittons la réalité pour faire place au rêve. Alexandre apparait de nulle part, le bruit (musique) d’une flute se fait entendre en même temps de celui d’un ruissellement d’eau .cela a pour effet d’enivrer le spectateur, de le traverser tel un songe.  Nous voyons Alexandre dans la foret, ensuite à travers deux troncs d’arbre. Cet homme semble minuscule. Cela veut peut être signifier que l’homme est tout petit face à la puissance de la nature, surtout lorsque qu’on connait l’opinion de monsieur Tarkovski. Le rêve devient réalité sous ses yeux. Les souvenirs se bousculent.                      
  2. Dans le plan suivant, un travelling avant s’opère. Dans ce cas la camera devient subjective et laisse comprendre au spectateur que celle-ci devient Alexandre. Tous les objets que nous apercevons dans la boue sont là pour faire face à l’idéologie du matérialisme tel que le prônait le réalisateur. Le fait que le petit garçon s’évade et ne veut pas rester avec son père voudrait signifier qu’Alexandre ait quelques chose à se reprocher.
  3.     La porte bouchée par des briques pourrait signifier qu’il n’y a pas d’échappatoire à ce que vit Alexandre ou encore que l’Homme se dirige vers la mauvaise voie (Matérialisme, Guerre Mondiale etc..).
  4.   Lors de son réveil une lumière éclaire la moitié de son vissage comme si l’homme était divisé par deux choix.                
sequence: 
 https://www.youtube.com/watch?v=srN63zh9nIg Imoula Rayan 5A