lundi 16 juin 2014

Zabriskie Point ou la révolution en images


Le film Zabriskie Point de Michelangelo Antonioni est un classique du cinéma. Sorti en 1970, l’époque de la nouvelle vague, ce long-métrage est un excellent exemple pour illustrer le besoin de quitter son confort dans le but de retrouver sa liberté, sujet fort présent dans les films de l’époque. En effet,  c’est l’histoire d’une étudiante idéaliste nommée Daria, et d’un militant plus radical, Mark, dont les chemins se croisent dans la Vallée de la Mort. Cette histoire se déroule durant les années 60, période de révolution,  de contestation étudiante,  mais aussi de libération sexuelle, ce qui est très clairement illustré dans le film. Suite à une série d’évènements, le jeune homme perd la vie. A l’annonce du décès de ce dernier, Daria se rend dans la demeure de son patron, mais attristée et révoltée de ce luxe artificiel, symbole de la société de consommation, elle imagine l’explosion de la maison. Cette scène finale, qui deviendra culte par la suite, représente le fait de faire exploser le conformisme.
La bande originale du film (Pink Floyd, principalement) illustre parfaitement le contexte de l’époque. Le film est esthétiquement intéressant car très bien réalisé et connu pour ses images superbes, ses paysages magnifiques. Le réalisateur ne laisse pas tellement de place à l’interprétation, imposant plutôt au spectateur son point de vue. Il déclare même dans Cinema Nuovo : «  Zabriskie Point représentera pour moi un engagement moral et politique plus évident que celui de mes films précédents. Je veux dire que je ne laisserai pas le spectateur libre de tirer ses conclusions, mais que je chercherai à lui communiquer les miennes. Je crois que le moment est venu de dire ouvertement les choses. »

Mon opinion sur ce film est assez mitigée. J’ai pris du plaisir à le regarder, certes, mais je le trouvais lassant par moment. Même si je trouve le sujet intéressant, je pense qu’il n’a pas été traité assez en profondeur, qu’il n’y a pas réellement d’aboutissement, malgré la scène finale admirable. Les personnages ne sont pas vraiment creusés, et ne sont par conséquent pas très attachants.


BATTA Marie, 5D